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Bernard Bigot, le Haut-commissaire à l'énergie atomique et aux énergies alternatives a donné une interview au figaro, jeudi, en indiquant sans ambiguïté que la facture énergétique de la France "exploserait" en cas de suppression du nucléaire.
Il a notamment évoqué le coût toujours en augmentation des importations d'énergie depuis 2003, passant de 23 milliards d'euros à plus de 60 milliards d'euros cette année et d'ajouter "autant dire que sans le nucléaire, la facture énergétique exploserait dans des proportions sans précédent."
Contrairement à l'Allemagne, qui a évalué sa sortie du nucléaire à 250 milliards d'euros - une estimation de 25 milliards d'euros par an en moyenne donnée par la KfW, l'équivalent allemand de la Caisse des dépôts - le Haut commissaire lui ne s'est pas risqué à fournir un chiffre.
"Le parc nucléaire (NDLR : français) est plus de trois fois plus important que le parc allemand, je crois qu'à ce stade, aucun chiffre ne peut raisonnablement être avancé, car les ressources de substitution ne sont pas les mêmes" a t'il expliqué. Mais, il précise que "l'impact risque d'être encore plus lourd que la simple application d'une règle de trois. De combien, c'est une question ouverte."
De son côté, le Figaro avance un seuil à minima en se basant sur ces ordres de grandeur. Le journal estime à "au moins 750 milliards d'euros, si l'on se contente de tripler la facture allemande pour respecter la proportion des parcs nucléaires de chaque pays."
En France, le débat sur le nucléaire fait rage d'autant plus que l'échéance de la Présidentielle approche. Eva Joly, la députée européenne d'Europe Ecologie Les Verts (EELV), elle même candidate, avait qualifié mercredi le ministre de l'Energie, Eric Besson de "nucléopathe" et de "nucléocrate endoctriné". Ce dernier avait quant à lui accusé Eva Joly soit de "mentir", soit de commettre une "faute professionnelle insensée quand elle affirme régulièrement que l'on peut remplacer le parc nucléaire existant par des parcs d'éoliennes".
Au niveau mondial, le plan d'action qui vise à renforcer la sûreté des centrales nucléaires après la catastrophe de Fukushima a été adopté hier à Vienne lors de la conférence générale de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). L'Agence prévoit qu'entre 90 et 350 nouveaux réacteurs devraient être construits dans le monde d'ici 2030.



Cette dépêche collaborative se propose d'établir une liste non exhaustive des périphériques originaux ou peu connus mais néanmoins exploitables sous Linux. Cette dépêche concerne donc les sondes, les afficheurs LCD et autres machines à café pilotables avec un noyau Linux...
Merci aux contributeurs de cette dépêche : TBTB, baud123, Groumph, Altor.
Avec le noyau Linux vous pouvez exploiter :
- des capteurs de type filaire (température, humidité, etc.) tels que les composants 1-Wire avec par exemple le logiciel owfs, ou les composants I2C avec lm-sensors;
- des capteurs sans fil ZigBee;
- un afficheur LCD avec les logiciels lcd4linux ou lcdproc;
- un générateur de hasard (en:Hardware_random_number_generator) avec rng-tools, paquet Debian ici;
- un émetteur/récepteur infrarouge avec lirc;
- un lecteur de carte à puce avec opensc;
- un GPS avec gpsd pour l'acquisition du signal et tangops ou marble pour l'utilisation couplée avec une carte géographique.
On peut aussi programmer un microcontrôleur avec des circuits imprimés opensource comme l'arduino qui peuvent servir à :
- piloter des leds pour réaliser un casque à la Daft Punk;
- piloter des machines à commande numérique que l'on peut retrouver dans les fab lab;
- réaliser des horloges, réveils …
Et chez vous, votre machine Linux fait-elle le café ? Quels autres périphériques utilisez-vous ?
La lecture de la semaine, il s’agit d’un prolongement de notre discussion avec Paul Jorion il y a quinze jours, discussion autour du rôle des ordinateurs dans la crise financière. Et voici que le quotidien anglais The Guardian mettait en ligne, sur le blog de l’anthropologue et journaliste Joris Luyendijk qui s’intéresse aux milieux financiers, le témoignage d’un informaticien qui travaille dans la finance à Londres.
“Je suis ingénieur avec une formation solide en mathématiques. J’ai coécrit le programme de notre système de high frequency trading [le high frequency trading est un mode d'achat et de vente d'actions ultrarapide, effectué donc par des ordinateurs, il représente aux alentours de 60% du volume des transactions sur les marchés américains et aux alentours de 40% sur les marchés européens, NDT], on l’appelle le “moteur”. J’arrive au bureau vers 7h, avant l’ouverture des marchés. Mon équipe et moi devons vérifier, et revérifier, tous nos systèmes avant que ne commencent les transactions. Vu leur nombre chaque jour, il est important de s’assurer que tout est en ordre avant et après les prises de position. Pendant la journée, notre équipe surveille le “moteur” pendant les achats et les ventes, des milliers des fois. Notre déjeuner dure 10 mn, le temps qu’il faut pour traverser la rue, grignoter un sandwich et rentrer.
Image : Le Royal Stock Exchange de Londres par Aurélien Guichard.
Il faut voir les mouvements du marché comme des vagues. Notre société est comme un surfeur qui essaie de prendre une vague, de la chevaucher un court moment, et de la quitter avant qu’elle ne casse. Chaque jour, nos ordinateurs achètent et vendent des actions des dizaines de milliers de fois, les détenant pendant un temps très court, parfois moins d’une minute. Aucun être humain, ou aucun groupe d’êtres humains ne pourraient assurer le volume de transactions qu’assurent les ordinateurs dans le même laps de temps, et dans le monde entier. Ces choses-là n’ont jamais été faites par des humains, et sont aujourd’hui effectuées par des ordinateurs. Tout cela est nouveau.
Nous passons notre temps à chercher des bugs, des perturbations ou les signes d’une activité incorrecte. Si le “moteur”» dysfonctionne ne serait-ce qu’une seconde, le nombre de transactions effectué pendant ce temps est si énorme qu’il est essentiel de le surveiller d’aussi près que possible. La marque d’un bon programme n’est pas seulement son fonctionnement pendant des opérations normales, mais sa manière de réagir à des événements inattendus. Il est important de s’assurer qu’il y a plusieurs niveaux de sécurité prévus à l’intérieur du programme lui-même.
La journée devient un peu plus tendue vers 16h30, à l’heure où le marché ferme. Une fois que le marché est clos, aucune erreur ne peut être corrigée avant le prochain jour d’ouverture, ça peut vite coûter très cher.
Les coups de stress ont lieu quand la machine fait quelque chose d’inhabituel et que vous n’arrivez pas à savoir si c’est un bug interne ou quelque chose qui se passe sur les marchés. Pour des programmeurs comme moi, l’humilité est essentielle. Vous devez toujours assumer vos erreurs. Si vous êtes arrogant que vous avez tendance à blâmer un bug du monde extérieur, il est probable que vous passerez à côté d’un bug à l’intérieur de votre système.
Qu’est-ce que la réussite dans le business du high-frequency trading ? D’une certaine manière, c’est de la force brute. Plus vite va votre ordinateur, plus vite votre programme peut agir. On parle là de millisecondes, donc même la vitesse de la lumière a du sens. Un autre paramètre est la qualité du programme lui-même. Une partie de mon travail consiste à essayer de l’améliorer constamment, faire en sorte qu’il soit plus rapide, plus efficace.
Les améliorations dans la logique du programme donnent les meilleurs résultats. Même si vous utilisez un ordinateur plus gros et que vous doublez la vitesse d’exécution du code, le programme ne sera jamais aussi rapide que si vous n’aviez pas à exécuter cette ligne de code.
Il y a ensuite le programme lui-même, la black box qui décide ce qu’il faut acheter ou vendre et quand il faut l’acheter ou le vendre. La notion clé, ce sont les corrélations. On prend toutes les données concernant un ensemble d’actions du marché londonien, les actions que nous avons décidé d’échanger. Cet ensemble de données pèse à peu près 3 Giga, et il consiste en chaque mouvement de l’action pendant cette journée. On appelle ces mouvements des “tiques”. On analyse les modèles de ces tiques pour notre ensemble d’actions et on cherche les corrélations. Par exemple, quand Vodaphone monte, Deutsche Telecom monte probablement aussi, parce qu’ils sont dans le même secteur. Ça, c’est une corrélation simple. Notre modèle contient des centaines de variables, et chaque jour, on cherche de nouveaux modèles.
C’est une tâche extrêmement compliquée, et qui n’a rien à voir avec l’analyse de la valeur ou de la solidité d’une entreprise en particulier. Notre travail consiste à projeter dans le futur des modèles d’échange passés.
Il y a aussi des choses bizarres. L’une est ce qu’on appelle le black swan, le “cygne noir”, c’est un événement jamais vu, un fait sans précédent, et qui, du fait qu’il échappe aux modèles passés, ne peut pas avoir été pris en compte par notre programme.
L’autre chose bizarre, c’est qu’il y a aujourd’hui plus de sociétés comme la nôtre et donc, quand on analyse les mouvements d’un marché, on doit tenir compte des activités de ces sociétés et les inclure dans notre modèle. Mais pendant ce temps, ces sociétés font la même chose et on entre dans une configuration où ils savent que nous savons qu’ils savent.
Je me considère simplement comme très chanceux de vivre à notre époque. Qu’est-ce que j’aurais fait il y a 100 ans avec mes compétences en math ? Ou dans 100 ans ? C’est pile le bon moment de l’Histoire pour être fort en math. Et le je le suis.”
Xavier de la Porte
immatériel, intelligence des données, monnaie, pdlt, programmation, Web²Xavier de la Porte, producteur de l’émission Place de la Toile sur France Culture, réalise chaque semaine une intéressante lecture d’un article de l’actualité dans le cadre de son émission.
L’émission du 24 septembre 2011 était consacrée aux 10 ans du Cube d’Issy-les-Moulineaux, ce lieu d’exposition tout entier consacré aux Arts numériques, en compagnie de Nils Aziosmanoff, son président, et Stéphanie Fraysse-Ripert, sa directrice, accompagnés par l’un des nombreux artistes passés par ce lieu, Hugo Verlinde.

- Il n’est pas sur place
- Il réutilise les témoignages de journalistes et blogueurs hors de sa rédaction
- Il écrit ses articles en 140 caractères
Malgré ces pratiques disqualifiant tout journaliste, la couverture du Printemps Arabe d’Andy Carvin, est, de l’avis unanime, l’une des meilleures au monde.
Sa méthode ?
– Un tri sélectif de témoignages crédibles de témoins et d’acteurs des révolutions offert à tous, en temps réel, via son compte Twitter @acarvin.
« Je vois mon fil Twitter comme une rédaction open source », a résumé, vendredi à Boston, le responsable des médias sociaux de la radio publique américaine NPR devant un millier de professionnels des plus grands médias américains réunis par l’ONA.
Sa couverture des événements en Tunisie, Egypte, Bahreïn, Libye, Yemen et Syrie est bien à l’origine d’une nouvelle forme de journalisme, récompensée cet été par la prestigieuse Knight Foundation.
Grâce à ses contacts sur place, à la confiance donnée à certains témoignages recoupés, à des vérifications apportées par la communauté, à la reconnaissance d’activistes connus, Andy Carvin a pu donner, depuis son bureau de Washington, un tableau documenté de la situation sur le terrain, voire parfois mener l’enquête à distance.
« C’est un peu comme un survol en hélicoptère, explique-t-il, vous n’avez pas tous les détails précis, mais vous avez une bonne vision du tableau d’ensemble ».
Au début de l’été, il s’est d’ailleurs rendu en Egypte où il a été pris dans un face à face tendu entre manifestants et forces de l’ordre : « j’étais sur place et je n’avais aucune idée de ce qui était en train de se passer. Ce n’est qu’après, en recoupant d’autres sources, que j’ai eu la vue d’ensemble de notre situation ».
Interrogé bien sûr sur sa manière de vérifier les informations, il reste flou. « Très souvent, face à un témoignage, je demande quelle est la source. Parfois, des vidéos ont été vérifiées par des gens de la communauté qui ont authentifié les lieux, les immeubles, etc…Et puis, en Egypte ou en Tunisie, il s’agit souvent de gens que je suis depuis des années : je regardais qui ils retweetaient ».
A Boston, dans la salle, un journaliste d’Al Jazeera, confirme : « désormais, nous ne pouvons plus ignorer ce type de matériaux ». « Aujourd’hui », ajoute l’activiste mauritanien Nasser Weddady à la tribune, il n’est plus possible de couvrir l’actualité sans recourir aux médias sociaux ».
Acquiescement et applaudissements nourris du public.
Peu après, Andy Carvin, poursuivait depuis son iPhone, son travail d’éditeur des soulèvements populaires du Moyen Orient. Il a déjà envoyé près de 100.000 tweets !
Chez NPR, il n’est d’ailleurs pas journaliste, mais Senior Product Manager, en charge des communautés en ligne.
Maintenant, il semblerait qu’Apple a d’autres plans pour l’iPhone à venir et les autres appareils iOS.
Selon un récent brevet déposé par Apple, l’IPhone et les appareils iOS seront capables de communiquer et d’interagir avec des choses qui nous entourent.
Dans le brevet Apple les appareils pourront communiquer avec parc-mètres, portes de garage, et bien plus encore.
Les appareils d’Apple deviendrai de vraies cartes d’identités, de quoi relancer le débat sur la géolocalisation et les données stockées via Itunes et le cloud.
Vous pouvez trouver tous les détails du dernier brevet d’Apple ICI
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L’artiste suisse Ursus Wehrli vient de publier un nouveau livre intitulé The Art of Clean Up (Die Kunst aufzuraümen en allemand) dans lequel il publie des photos de scènes du quotidien. A première vue, rien d’intéressant, sauf qu’à côté de ces scènes du quotidien, où un certain désordre (ou ordre) règne, Ursus Wehrli réorganise les différents éléments en suivant un certain ordre. Les voitures garées de manière aléatoire sur un parking sont tout d’un coup classées par couleur. Une branche de sapin se retrouve nue, les épines rangées d’un côté et les morceaux de branche de l’autre.
Certaines scènes pourraient faire penser à des troubles obsessionnel compulsif, comme c’est le cas pour la photo de la branche de sapin, alors que d’autre nous donnent une autre dimension de l’espèce humaine. On pourrait penser qu’un bébé géant s’est amusé à réordonner les voitures sur le parking, en faisant bien attention à les trier par couleur.
Voici une vidéo du making of de la première photo présentée dans cet article, étonnant non ?
Retrouvez le reste des photos dans la suite de l’article.
Vous pouvez retrouver et acheter ce livre sur le site d’Ursus Wehrli.

Début septembre, Nintendo, en partenariat avec la prestigieuse agence Magnum Photos, a organisé la première exposition de photos en 3D sans lunettes sur une console de jeu vidéo portable, la Nintendo 3DS. Unique console portable permetta
if this then that (gratuit – productivité) est un outil vous permettant de créer des workflows web.
- Chaque tâche est constituée d’un déclencheur (vous êtes tagué sur une photo par exemple) et d’une action (m’envoyer un SMS).
- De nombreux déclencheurs et actions sont déjà disponibles : RSS, SMS, météo, email…
- Le site propose aussi des tâches prédéfinies (recipes) : poster vos favoris Flickr sur Tumblr, envoyer vos liens partagés sur Facebook sur Evernote, envoyer un SMS lorsqu’il risque de pleuvoir…
