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Le groupe W3C, World Wide Web Consortium, est un consortium international chargé de réguler les standards du web. Ce consortium vient de publier ses premières réflexions concernant la création d'un standard autorisant le trafic peer-to-peer ceci directement dans le navigateur. Pour travailler sur ce nouveau format, un groupe de travail, nommé Web Real-Time Communications, a été créé. Il est composé de la firme Opera et de Charles McCathieNevile, un expert chargé de vérifier la compatibilité des standards sur les navigateurs.Différentes API intégrées aux navigateurs
Le groupe de travail ainsi formé est chargé de réfléchir et de créer des API clientes qui permettront de réaliser des communications en temps réel entre les navigateurs. Ces API futures ont pour but de permettre la création d'applications de communications, qu'elles soient audio ou vidéo. Les navigateurs pourront alors échanger directement des données entre eux sans utiliser de plugins spécifiques ou des programmes tiers. « Concevoir des applications qui s'exécutent dans le navigateur [...] en temps réel, sans devoir passer par des serveurs intermédiaires (sauf besoin de firewall transversal ou pour fournir des services intermédiaires) », souligne le groupe de travail. De plus, « nous tentons d'utiliser les systèmes peer-to-peer pour que le serveur ne soit plus le seul point de fermeture » a déclaré Rich Tibbett, un des participants au groupe de travail autour de ce standard.
Pour mener à bien la création de ce standard ─ qui ressemble à certains services internet déjà proposés ─ le groupe de travail table sur la création de six API implantées sur les navigateurs. La première API sera chargée de détecter des périphériques d'entrées tels qu'une caméra ou un microphone. Une seconde aura pour fonction de « capter » les données multimédias collectées au moyen des périphériques et de les envoyer à la troisième API. Celle-ci traitera et sécurisera le flux de données récupérées. La quatrième API, la plus importante, sera à la fois chargée d'établir les connexions peer-to-peer entre les navigateurs et de la connexion aux firewalls/NAT transversaux. Une cinquième API rentre alors en jeu en collectant les données et en les traitant, c'est-à-dire les décoder et appliquer différents traitements comme la synchronisation des flux. Enfin, la dernière API proposée aura pour but de transmettre les données, traitées par l'API précédente, à l'utilisateur par le biais des écrans et des haut-parleurs.
Cette initiative a pour but de mettre en avant le navigateur, en le plaçant au centre des transactions des données et d'en faire un outil performant de communication de données qui agit à la fois en tant que client et à la fois en tant que serveur. Ces travaux s'approchent des travaux du web mobile, sur lesquels travaillent actuellement W3C, par l’identification des composants de la machine. Ces futures interfaces devraient permettre une plus grande transparence et ainsi pallier aux censures comme celles observées dans les pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord. « Il est plus facile de bloquer un site spécifique que de bloquer les communications sur le web », explique Charles McCathieNevile.
Opera Unite, précurseur ?
Le standard pensé par W3C n'est pas une idée toute récente. Dès juin 2009, Opera avait dévoilé sa technologie Opera Unite. Opera Unite permet à chaque utilisateur de devenir « un diffuseur d’informations ». « Avec Opera Unite, n’importe quel utilisateur quotidien et non –technicien pourra servir et partager du contenu et des services directement depuis son ordinateur sous la forme d’applications intuitives » souligne Opera. La plateforme permet de partager des fichiers, de diffuser de la musique en streaming, de discuter avec un interlocuteur ou encore de partager des photos. C'est grâce à ce travail qu'Opera permettra de faire avancer plus rapidement les réflexions.
W3C se lance dans la création d'un standard peer-to-peer ayant pour but de transformer les navigateurs en serveur par la création d'API clientes. Néanmoins, la définition de ces API risque de prendre du temps et une sortie de ce standard n'est prévue que pour 2013.
Liens
L’une des annonces les plus importantes du Google IO, est l’arrivée du géant d’internet dans les systèmes domotiques pour maison. Google devrait proposer un écosystème composé de trois éléments:
- un ensemble d’API (Open Accessory API)
- un nouveau framework (Android Home Framework)
- Des modules hardwares
le tout disponible en open source.
Ce système qui tournera autour de la plateforme Android, devrait permet à votre Android Phone de commander à distance tous les appareils qui embarqueront des modules compatibles.
Comme pour les téléphones avec Android, cette plateforme est accessible gratuitement à tous les fabricants d’électroménager et d’hifi.
La première Ampoule Android compatible devrait être disponible en fin d’année.
Toutes les informations sur Android Open Accessory Development Kit ici. Plein de belles choses à venir
Via developpez.com et engadget.com
Android France est hébergé par Ad Valem. Retrouvez nous aussi sur Le micoblog - Le forum - L'application - Le comparateur et bien sûr Facebook - Twitter - Youtube - Flickr - Google Buzz© Guy pour Android-France, 2011. | Permalien | 9 commentaires |
On imagine mal un marchand d'armes vanter les mérites d'une émission de télé-réalité basée sur les images prises sur le vif par des caméras installées sur les armes qu'il commercialise auprès de telle ou telle armée. La société Taser, elle, a osé.
Le programme Police Pov a été lancé ce dimanche 17 avril. Il repose en bonne partie sur les vidéos enregistrées par les caméras que Taser vend aux policiers, de leur "point de vue" ("point of view", ou "POV", en VO).
Un reality show plein d'adrénaline, de coups de feu, de cris, de courses poursuite, de testostérone et bien évidemment de pistolets à impulsion électrique.
En mars 2009, dans Le Taser 3.0 ne tire pas : il vidéosurveille, je présentais le tout nouveau produit commercialisé par la société Taser : Axon (du nom qu’on donne aux "connexions sortantes" des neurones -sic).
Présenté comme "le futur de la gestion des enquêtes et des preuves numériques", Axon est destiné à protéger les policiers des "fausses allégations et plaintes visant à faire douter de leur intégrité et de leur honneur" : il s'agit en effet d'une micro-caméra, portée comme une oreillette, destinée à filmer les actions des policiers et... dotée d'un bouton "vie privée" dont, raisonnablement, les policiers ne sont pas censés se servir dès lors qu'ils sont amenés à oeuvrer de façon quelque peu musclée.
Quand Taser s'inspire du porno gonzo
Deux ans plus tard, la société Taser est fière d'annoncer une "nouvelle ère dans les programmes de télévision policier", basée en bonne partie sur les enregistrements de ces micro-caméras, et diffusé sur TruTV, anciennement connue sous le nom du Court TV, spécialiste du suivi des procès en direct des tribunaux (le plus célèbre ayant été celui d'O.J. Simpson), et qui diffuse aujourd'hui beaucoup de télé-réalité policière. La bande annonce donne le ton :
Comme s'en félicite le groupe Turner, co-propriétaire de TruTV, "pour la première fois, les téléspectateurs vont pouvoir vivre ce que cela fait d'être un policier sur les lignes de front"...
De ce point de vue, plutôt viril et "dans l'action", Police POV est un peu aux reportages (très) "embedded" de Bernard de la Villardière ce que le porno de Canal+ est aux bluettes érotiques de M6.
Le rapport ? Si, en français, le mot-clef "pov" est surtout associé au Casse-toi pov' con de Nicolas Sarkozy, en anglais, l'acronyme POV est surtout connu sous l'angle de la Point of view pornography (pornographie gonzo en VF), genre lancé dans les années 90 aux Etats-Unis afin de proposer du porno en caméra subjective, du "point de vue" de ses acteurs, privilégiant l'action sur le scénario, et mettant en scène des amateurs, plus que des comédiens professionnels...
Petit plus, non négligeable, et pour ceux qui auraient la comprenette difficile : la série TV met bien évidemment en avant ces policiers qui dégainent leurs pistolets Taser à impulsion électrique.
Le jeu vidéo associé à la série télévisée est encore plus explicite : après avoir appris au joueur à faire la différence entre les assaillants dotés d'armes à feu (sur lesquels le joueur est invité à tirer à balles réelles) et les autres, dotés de couteaux, battes de baseball ou simplement agressifs (et qu'il convient donc de neutraliser avec un Taser), le joueur est invité à faire le choix entre ces deux types d'armes.
Lorsque l'on tire, à balle réelle, sur un passant, une petite alerte rouge indique qu'un innocent a certes été touché (voire tué, mais cela n'est pas précisé). Le compteur, lui, ne recense que les cibles manquées... et vous retire des points, non seulement parce que vous avez touché des innocents, mais aussi parce que vous n'avez pas tiré sur tous les agresseurs.
Avec Police POV, l'important, c'est de montrer qu'il faut pouvoir tirer, à tous les coups... mais pas n'importe comment, ni sur n'importe qui.
J'aurais vraiment été curieux de lire ce que Roland Barthes ou Jacques Lacan aurait pu en écrire, au regard de ce "Point Of View" gonzo,en mode "casse-toi pov' con"...
Voir aussi :
Taser embellit la vie, et neutralise Gandhi
Taser lance une mitraillette mine antipersonnel
Vidéosurveillance: que faire des caméras hors la loi?
Le vrai danger, ce n’est pas Orwell, c’est Kafka
Les USA vont tester la RDA, un scanner ADN “low-cost”
auteur de "La vie privée, un problème de vieux cons ?"
I really like this 3D ASCII Animated GIF. It appeared in an article about making 3D GIFs from 2D source on weekly ascii. If anyone know who’s the creator, please let me know.
found at Rhizome
