via OWNI de Claire Berthelemy le 14/11/11

OWNI s’est procuré une copie (accessible au bas de cet article) d’un courrier de quatre pages du ministre de l’Économie, des finances et de l’industrie, François Baroin, adressé à Jean-Cyril Spinetta, président du Conseil de surveillance d’Areva. Le ministre y détaille les résultats financiers désastreux du groupe et fixe des objectifs de rentabilité peu compatibles avec les leçons de l’après Fukushima. Avec un flux de trésorerie négatif après cession de plus d’un milliard d’euros pour les années 2009 et 2010, François Baroin impose une accélération “des efforts de redressement de la rentabilité” de l’entreprise. Et demande une marge opérationnelle à deux chiffres.

Rapidité, efficacité et rentabilité

Les annexes détaillées sont claires : priorité aux partenariats avec EDF et aux finances pour améliorer le bien-être des actionnaires. La sécurité n’est plus la première exigence et s’est éloignée des objectifs fixés par l’État. Pour le ministre, il faut garder à l’esprit :

face aux enjeux majeurs qui se présentent après Fukushima, la nécessité de restaurer la rentabilité du groupe pour lui permettre de financer ses projets de développement.

Précisément, cette nécessité économique se présente comme ”une attente forte de l’État”. Le Directoire doit se contenter d’appliquer les recommandations ”dans de brefs délais”. Rapidité et efficacité. On peut comprendre la crainte des salariés et leur attente du plan d’action stratégique, prévu pour mi-décembre.

Concernant les finances du groupe, François Baroin ne laisse pas d’autres alternatives que la transparence de leurs finances et choix stratégiques :

La stratégie industrielle d’Areva aura vocation à être déclinée rapidement en un certain nombre d’objectifs concrets, chiffrés et qualificatifs, pour chaque unité opérationnelle.

Le mot d’ordre : rapidité. Areva est prise dans un étau et a pour seule solution d’obéir aux impératifs ministériels.

Dans ces conditions [...] il apparaît plus essentiel encore d’accélérer les efforts de redressement de la rentabilité. Ces efforts apparaissent d’autant plus nécessaires qu’Areva doit reconstituer ses marges de manœuvres financières pour pouvoir poursuivre une politique d’investissement, certes plus équilibrée, mais tout aussi critique pour son développement sur le long terme. Le Directoire devra s’efforcer d’atteindre les nouveaux objectifs fixés pour 2012 et une marge opérationnelle à deux chiffres le plus rapidement possible, et en tout état de cause à l’horizon 2015 au plus tard. Le groupe devra par ailleurs s’astreindre à la plus grande transparence vis à vis de ses actionnaires.

L’intention de François Baroin est louable. L’État, actionnaire à plus de 90 % est en droit de demander des comptes. Et l’entreprise de s’y plier. Reste que les autres actionnaires, plus petits mais néanmoins importants, exigent des résultats. Total, EDF et KIA pèsent lourd dans les choix stratégiques. En atteste l’exigence suivante :

Ces objectifs visent à créer de la valeur pour les actionnaires du groupe, à la fois du fait de l’amélioration de la valorisation du titre et de la capacité à mieux rémunérer le capital investi, mais aussi pour l’entreprise en lui donnant les moyens d’investir pour l’avenir.

Plus loin encore dans la feuille de mission :

En complément, il devra proposer un plan de financement réaliste et conforme aux intérêts des actionnaires.

Et François Baroin d’enfoncer le clou : impossible pour le Directoire de refuser la cession de ses parts dans ERAMET et l’ouverture du capital de sa filiale minière.

Dans ce travail, le Directoire n’exclura aucune hypothèse, notamment s’agissant des modalités de financement du groupe. La cession de la participation d’Areva dans ERAMET et l’ouverture du capital de la filiale minière (dont la possibilité a été laissée ouverte par le Conseil de Politique Nucléaire) devront être analysées en fonction de leur opportunité stratégique et patrimoniale.

Pour parvenir à redresser la barre, rien de mieux qu’un rapprochement stratégique avec EDF, grand ennemi d’hier. Les objectifs fixés par le Conseil de Politique Nucléaire (CPN) du 21 février 2011 précisent comment Areva doit se situer vis-à-vis d’EDF. Le partenariat stratégique met en avant l’importance du rapprochement et l’entreprise de Proglio n’est plus seulement client mais surtout ”partenaire essentiel”. Étrange façon de forcer la relation des deux géants du nucléaire en dehors d’un consortium.

Et non seulement, Areva est sommé de s’entendre avec EDF mais elle se doit de trouver un accord d’approvisionnement en uranium avec Proglio. Alors même que les mines viennent d’être filialisées et pourraient être ouvertes à des fonds étrangers.

Le Directoire devra par ailleurs veiller à conclure un accord d’approvisionnement de long terme d’EDF en uranium.

Il faut de la rentabilité. Surtout pour les actionnaires. Et tisser des liens jusqu’alors in-tissables avec EDF. Une idée pour les mois à venir.


Illustrations via Flickr par Victor Herz [cc-by]

Illustration de Marion Boucharlat pour Owni.

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La voiture volante, bientôt une réalité avec Xplorair ?Michel Aguilar, un ingénieur français à la retraite s'est vu accordé une enveloppe budgétaire d'un million d'euros de la Délégation générale de l'armement (DGA) et du ministère français de l'Industrie, pour développer d'ici 5 ans un prototype d'engin futuriste hybride : mi voiture - mi avion.

Depuis 9 ans, l'ingénieur toulousain consacre tous ses efforts dans le projet "Xplorair" tout droit sorti d'un scénario de film de science-fiction.[BRK1]

Interrogé par Le Parisien, il explique son concept. L'engin ressemble à un aéronef monoplace capable de décoller grâce à de petits thermoréacteurs incorporés dans les ailes, "soufflant" sur un aileron mobile. "Quand vous prenez une feuille de papier entre vos mains, elle se gondole. En soufflant dessus, elle se relève. C'est ce qui permet le décollage" précise t'il. "Grâce aux subventions que j'ai obtenu, je vais pouvoir financer la validation du concept des thermoréacteurs, qui constitue une rupture technique importante dans le monde de l'aéronautique".

Le prototype qui pourra voler à 2.500 m d'altitude sera même en mesure de fonctionner avec du biocarburant à base d'algues, entrainant au passage une économie de carburant de 15% à 20%. La vitesse de croisière a été évaluée à 200 km/h. Enfin, le prix de commercialisation devrait tourner autour de 50.000 euros. Conçu dans un premier temps en monoplace, il sera ensuite décliné en biplace, puis en quadriplace.

"Le premier prototype volant devrait exister en 2015, sans pilote à l'intérieur", a affirmé Michel Aguilar Au Parisien. "On fera des essais l'année suivante afin de proposer le premier véhicule Xplorair sur le marché vers 2017-2018."

Un peu plus de précisions ...

La voiture volante, bientôt une réalité avec Xplorair ?Premier véhicule à décollage et atterrissage sans roulage ni voilure tournante, fondé sur l'utilisation de l'effet Coanda, le PX 200 (Personnal Xplorair 200 km/h) en version monoplace, d'une autonomie de près de 3 heures, bénéficiera aussi de l'effet Chilowski tout en faisant appel massivement aux agromatériaux autant qu'au biocarburants de 3ème génération.

La voiture volante, bientôt une réalité avec Xplorair ?Mais le coeur de l'innovation de rupture repose sur son Thermoréacteur breveté dont la particularité est de réaliser une combustible pulsatoire à volume constant offrant des gains en consommation. Par ailleurs, sa très grande puissance volumique fait qu'il peut se loger directement dans les ailes.

L’effet Coanda (src : Wikipedia) est le résultat de l’attraction d’un jet de fluide par une paroi convexe voisine. Le fluide en suit la surface et subit une déviation avant de s'en détacher avec une trajectoire différente de celle qu'il avait en amont. Ce phénomène a été appliqué pour la première fois par l'aérodynamicien Henri Coanda : dans ces applications un gaz est émis par une fente mince dont une paroi est prolongée par une série de facettes planes de longueur croissante qui divergent progressivement de l’axe de la fente : le jet se réattache à la paroi après chaque discontinuité, il est ainsi progressivement dévié, en association avec une diminution de la pression à la paroi.[BRK2]



via Korben de Korben le 14/11/11

Applidium est une société française spécialisée dans le développement d'applications mobile. Et chez Applidium, ils viennent de publier un long article dans lequel ils donnent un peu plus d'explications sur le fonctionnement de Siri sur iPhone4.

Après avoir sniffé le trafic TCP sur l'iPhone avec tcpdump, ils se sont rendu compte que toutes les données envoyées par Siri allaient vers le serveur 17.174.4.4 (guzzoni.apple.com), qui est un serveur de chez Apple. Chaque échange avec ce serveur est chiffré (HTTPS) et est vérifié. Impossible de diriger ce trafic vers une autre machine qui ferait office de faux serveur. Impossible ? Pas exactement, car il leur a suffi de créer un faux certificat pour guzzoni.apple.com et l'application Siri a bien voulu envoyer ses données vers ce faux serveur.

En analysant les trames échangées, ils ont réussi à déterminer la structure des paquets (entête et corps). Voici donc ce qu'on sait :

  • Les données binaires (autres qu’audio) sont compressées avec Zlib et sont soit des ping, soit des pong, soit des fichiers plist.
  • Les données audio sont compressées avec Speex (un codec conçu pour la VoIP)
  • Chaque échange est identifié grâce à un marqueur unique contenu dans chaque iPhone 4S que Apple vérifie constamment lors des échanges entre votre téléphone et Siri. On pourrait toutefois copier ce code sur un autre appareil afin de le faire passer pour un iPhone4S.
  • Que Siri et le serveur d'Apple échangent beaucoup de données, y compris des scores de confiance pour chaque mot.

Alors concrètement, ça veut dire quoi tout ça ? Et bien tout simplement qu'il est maintenant possible (pour peu qu'on ait un ID iPhone4S), d'envoyer de manière indépendante n'importe quel fichier Audio vers le serveur Siri d'Apple. Et par conséquent de développer et d'utiliser une application tierce pour Android ou iPad (ou même Windows ou Linux...etc.) capable de communiquer avec ces serveurs Siri d'Apple.

Grosse news donc... Reste à voir maintenant comment Apple prendra la nouvelle (mal c'est sûr). Il risque d'y avoir des ID iPhone4S bloqués si certains poussent le bouchon un peu trop loin... Mais peut-être que dans quelques jours / semaines / mois, un petit malin arrivera à pondre un générateur d'ID iPhone4S, ce qui risque de compliquer considérablement le problème pour Apple.

Merci à Alexander pour l'info !

flattr this!

via inspire me now le 14/11/11


Gravitation by Suzy Lelièvre

Ah tiens... après quelques années d'absence, l'IOCCC est de retour. C'est le concours de source C le plus illisible.

Découverte d'une faille de sécurité critique dans iOS une application malveillante se retrouve sur l'App Store Charlie Miller, un ancien analyste de la NSA, reconnu pour avoir déjà trouvé plusieurs vulnérabilités dans les systèmes d'Apple, vient de révéler une nouvelle faille critique dans les terminaux iOS. La faille se situe au niveau du moteur JavaScript du navigateur Safari dans la politique de restriction de la signature de code, qui permet d'exécuter des commandes non autorisées dans un espace de la mémoire du dispositif. La vulnérabilité peut-être exploitée par des pirates pour exécuter du code distant, voler ou détruire les données des utilisateurs et envoy...

via Publications de DanielKHC de nobody@flickr.com (DanielKHC) le 10/11/11

DanielKHC a posté une photo :

Dark City

'L' for the best view in LARGE

Yesterday night, perfect temperatures (25 C), some moving clouds, almost full moon, those were the perfect conditions to go out and shoot!

Thanks to my wireless remote, I was able to include myself in the shot. I am usually not a big fan of distorted buildings, but here it was impossible to correct the distortion and straighten up the buildings.

I guess I am in a B&W mood now, so expect a few more B&W shots to show up on my stream :)

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