Liste de partage de Grorico
Regardez bien cette image. Oui, c’est un fleuve, le Rhin. Oui, c’est désormais la photo la plus chère du monde.
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Intitulée “Rhein II”, cette photo apparemment anodine d’Andreas Gursky montre la folie qui s’empare du marché de la photo d’art, alors que le salon Paris Photo s’ouvre aujourd’hui. Déjà estimée entre 2,5 et 3 millions de dollars, l’image s’est adjugée avant-hier aux enchères pour la somme astronomique de 4,338,500 $ (3,190,987 €).
Nous vous avions déjà parlé des 15 images les plus chères du monde, avec les débats inhérents à ce genre de classement toujours très particulier. La photo la plus chère d’alors, “Untitled #96″ de Cindy Sherman (1981) s’était négociée à 3 890 500 $ (2 862 343 €), suivi par… Une autre photo de Gursky, la célèbre “99 Cent II Diptychon”.
Vivement que le prochain record tombe, avec nos bras…
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+ Les 15 photos les plus chères du monde
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Ce n’est pas la première fois que des Captchas sont mis à mal par des chercheurs ou de vilains crackers, mais cette fois, les chercheurs de Stanford ont fait fort avec un nouvel algo plus ou moins universel, capable de supprimer le bruit présent sur les images, puis d’isoler chaque lettre présente dans le Captcha pour enfin procéder à la reconnaissance du code.
Sympa :-)
Les taux de réussite ne sont pas mauvais : 25% sur Wikipedia, 43% sur eBay, 66% sur Visa et des scores proches des 100% sur Digg ou encore CNN. Bref, le Captcha serait-il devenu inutile ?
Non, pas spécialement. Un des captchas qui résiste encore et toujours à l’envahisseur est ReCaptcha. Ce système, en plus d’aider les webmasters à lutter contre le spam, participe à un effort de numérisation de livres. Et pour le coup, Visa et Digg ont été super rapides à réagir et utilisent maintenant ReCaptcha sur leur site.
Bon, en ce qui me concerne, j’avais déjà du mal à rentrer ces petits codes sur certains sites, là je sens que ma vie va encore se compliquer… ;-)

L'accès démocratisé au séquençage du génome serait imminent... c'est ce qu'a déclaré Jonathan Rothberg, le fondateur de la société...
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RT @confidentiels: La nouvelle Une de Charlie Hebdo : "L'amour plus fort que la haine" http://t.co/olPH8V8p (via @AlexLemarie ) Reply | RT |
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RT @GracchusX: Les marchés financiers ont en qques jours annulé un référendum et renversé deux chefs d'Etat. Mais à part ça, on est tjs en démocratie... Reply | RT |
La lecture de la semaine, il s’agit d’un papier posté le 1er novembre sur le site du magazine américain Wired, on le doit à Jonathon Keats, auteur d’un livre sur les mondes virtuels. L’article s’intitule : “Pourquoi Wikipédia est aussi importante que les Pyramides”.
Le 31 juillet 2007 commence Keats, une vieille mine d’argent japonaise connue sous le nom de Iwami Ginzan a été considérée par l’Unesco d’une “valeur universelle exceptionnelle” et ajoutée à la liste du Patrimoine mondial, au côté des Mégalithes de Stonehenge et des Pyramides d’Egypte. Les Japonais sont restés perplexes. Abandonné en 1923, le site ressemble aujourd’hui plus ou moins à un trou dans le sol.
Quatre ans plus tard, lors de la Conférence Wikimédia, une coalition allemande a proposé que Wikipédia devienne le premier site internet classé au Patrimoine mondial de l’Unesco. Une pétition a été lancée, déclarant Wikipédia “chef d’œuvre du génie créateur humain”. Ca n’a pas impressionné l’Unesco. Un porte-parole a suggéré que Wikipédia candidate plutôt à une classification au Registre mémoire du monde.
Vous aviez déjà entendu parler de cette classification ? demande Keats. Les ajouts et candidats récents sont les Archives du comité urbain de la ville de Stockholm, le brevet Benz de 1886 et les Musiques des ethnies autochtones du Caucase sur CD-ROM.
Sans vouloir être désagréable envers les amateurs de musique ethnique, précise le journaliste de Wired, Wikipédia mérite plus d’égards. De fait, le site, monumentale compilation de 19 millions d’entrées en 282 langues, a déjà de par le monde un impact culturel supérieur à une mine d’argent japonaise aujourd’hui éteinte et à la plupart de 936 sites reconnus d’une “valeur universelle exceptionnelle” dans le classement au Patrimoine mondial.
Mais, bien que méritant pleinement d’apparaître dans cette liste, la vérité est que Wikipédia n’a pas besoin du classement au Patrimoine mondial. C’est le classement au Patrimoine mondial qui a besoin de Wikipédia.
L’Unesco, rappelle Keats, a établi cette liste en 1972 pour aider l’ONU à créer les conditions d’un dialogue entre les civilisations, les cultures et les peuples, dialogue fondé sur “le respect de valeurs partagées par tous” (ce qui rappelle une certaine encyclopédie en ligne, note Keats). Mais la basse politique a vite poussé du coude pour faire entrer bon nombre de systèmes de gestion de l’eau et de mines d’argent dans la classe des principaux monuments de l’humanité comme Persepolis et le Taj Mahal.
Cependant, l’Unesco est aux prises avec un problème plus grave. Depuis que la Convention sur le Patrimoine de l’Humanité a été rédigée en 1972, les délégués n’ont jamais su bien quoi faire du “patrimoine culturel immatériel” – à savoir les traditions et sagesses qui ont autant de sens pour les sociétés que leurs monuments. Après avoir passé 31 ans à trier les droits de propriété intellectuelle des groupes ethniques, les délégués ont décidé de créer une convention séparée pour les monuments abstraits, une deuxième liste indépendante de la précédente. Ainsi, vous retrouvez le Centre historique de Bruges classé au Patrimoine Mondial et la procession annuelle du Saint-Sang, elle aussi se déroulant à Bruges, dans la liste du patrimoine immatériel de l’Humanité (La liste sur Wikipédia).
Pour Keats, c’est grotesque. La culture immatérielle est l’essence même de l’idée de patrimoine, c’est ce qui fait que le bois et les pierres sont dignes d’intérêt. Pour mériter leurs noms, les sites répertoriés au Patrimoine mondial incluent nécessairement de l’immatériel, ils sont au moins autant virtuels que matériels.
C’est pourquoi Wikipédia est un candidat idéal pour remettre le classement au patrimoine mondial dans le bon chemin. Le classement de Wikipédia au Patrimoine mondial serait plus qu’une plaque apposée à une ferme de serveurs à Tampa. Ca serait le classement des données.
Pas d’un lot particulier de données, celles-ci étant soumises au changement perpétuel comme c’est la nature d’un wiki. A mesure que le monde devient de plus en plus numérique, et qu’il est de plus en plus connecté, le patrimoine mondial aura lui aussi ces deux caractéristiques. Le Comité du Patrimoine mondial devra s’adapter, ou il deviendra obsolète. En lien avec cela, Wikipédia contient une autre leçon pour les traditionalistes de l’Unesco : le changement n’est pas nécessairement antagoniste de la préservation. Ce faux présupposé a mis le Comité en contradiction avec les gens mêmes dont l’Unesco prétend défendre le patrimoine. Par exemple, les habitants de Djenné, au Mali, dont les maisons en brique de terre ont été inscrites sur la liste en 1988, ont été incités par les professionnels du patrimoine à ne pas altérer leurs maisons en installant des équipements modernes comme des douches ou du carrelage. Un habitant furieux compare une pièce dans la maison poussiéreuse de son voisin à une tombe. Le concept rigide d’héritage matériel prôné par l’Unesco extermine le patrimoine immatériel mouvant des Djenné.
Image : La grande mosquée de Djenné au Mali, photographiée par Martha de Jong-Lantink.
Wikipédia protège le passé sans entraver l’avenir. C’est tout le génie de l’Historique des modifications, qui permet à quiconque de voir et de comparer toutes les versions d’une entrée jusqu’en 2001. Bien sûr, différentes versions du monde physique ne peuvent pas être préservées matériellement. Mais si tous les sites du Patrimoine mondial étaient virtualisés comme Wikipédia, les lieux physiques pourraient continuer à évoluer avec les gens. Les huttes en terre des Djenné pourraient être préservées sous forme de modèles tridimensionnels, augmentés avec des informations historiques et culturelles données à la fois par les habitants et les archéologues, à la manière du wiki. Les couches d’altération des maisons pourraient être numérisées et accessibles à tout le monde, de partout. Les technologies de prototypage rapide permettent que les huttes soient même refabriquées et visitables physiquement. Une fois le Patrimoine mondial wikifié, il n’y aura plus de raison de transformer les maisons des gens en tombes, de les sacrifier aux principes dépassés de l’Unesco. Ainsi, les Djenné ne deviendront pas les habitants moribonds d’une ville fantôme transformée une attraction touristique, comme Iwami Ginzan.
Xavier de la Porte
citelabo, humanités numériques, industries culturelles, mémoire, politiques publiques, villes2.0Xavier de la Porte, producteur de l’émission Place de la Toile sur France Culture, réalise chaque semaine une intéressante lecture d’un article de l’actualité dans le cadre de son émission.
L’émission du 5 novembre 2011 était consacrée au journalisme hacker, avec les fondateurs et animateurs de Reflets.info, Olivier Laurelli et Antoine Champagne.

« Le FHS du LSB est bien, mais “ / ” est un sacré bordel, il faut tout de même l’avouer. » Ceux qui auront compris cette phrase seront certainement d’accord. Pour les autres, LSB signifie Linux Standard Base, cela définit tout un ensemble de standards autour de GNU/Linux, dont… le FHS, qui est le Filesystem Hierarchy Standard, qui définit l’emplacement des fichiers.
À la racine, c’est‐à‐dire la base du système de fichiers, notée « / »
, on range notamment les données et les programmes statiques dans « /usr »
, bien. Ensuite, on range les binaires dans « /bin »
et « /sbin »
, et les bibliothèques dans « /lib »
et « /lib64 »
. Oui, mais voilà, on range aussi des binaires dans « /usr/bin »
et « /usr/sbin »
, et des bibliothèques dans « /usr/lib »
et « /usr/lib64 »
.
La proposition vient de Harald Hoyer et Kay Sievers, deux développeurs Red Hat, et est soutenue par Lennart Poettering. L’héritage de 30 ans d’UNIX est clairement à simplifier. Le but est de :
- fusionner
« /bin »
,« /sbin »
et« /usr/sbin »
dans« /usr/bin »
; - déplacer le contenu de
« /lib »
dans« /usr/lib »
; - déplacer le contenu de
« /lib64 »
dans« /usr/lib64 »
; - créer des liens symboliques pour rester compatible :
« /bin »
vers« /usr/bin »
,« /sbin »
vers« /usr/bin »
,« /lib »
vers« /usr/lib »
,« /lib64 »
vers« /usr/lib64 »
.
Facile à retenir : « sbin »
, c’est has been ! Hum.
Ceci faciliterait grandement le montage et démontage des systèmes de fichiers, le démarrage du système, les instantanés (snapshots), la virtualisation, etc..