via {sciences²} de sylvestre Huet le 28/03/12
Notre Galaxie héberge des milliards de planètes rocheuses, de une à dix fois la masse de la Terre qui seraient «habitables».

via XXI le 26/04/12

Ce numéro de printemps paraît au coeur de la campagne présidentielle française. Lorsqu'il sera remplacé par le numéro suivant sur les tables des libraires, le second tour des législatives aura rendu son verdict. Durant ces trois mois, l'actualité politique aura envahi encore davantage toute la presse française. Toute ? Non, un irréductible trimestriel résiste à cette marée de commentaires ! Le silence de XXI n'est pas une surprise pour les aficionados. Un lecteur maniaque pourra relire nos 3 780 pages publiées depuis janvier 2008 sans y trouver les noms des acteurs politiques français et des candidats à la présidentielle, à part quelques occurrences du président sortant (elles se comptent sur les doigts d'une seule main).

Pourquoi ce choix ? D'abord parce que XXI est une revue francophone, ouverte sur le monde et le coin de la rue. 99 % des lecteurs de XXI habitent en dehors de Neuilly et des quelques arrondissements de Paris où se brassent politiques, journalistes, hauts fonctionnaires, communicants et cadres dirigeants. Deux ou trois petits milliers de « décideurs » vivent dans les mêmes lieux, arpentent les mêmes rues, et leurs enfants fréquentent les mêmes écoles. Évidemment, ils lisent les mêmes médias et s'y retrouvent comme par magie, sans se rendre compte que, lus depuis Ploërmel ou Bergerac, Bruxelles ou de Rio de Janeiro, les quotidiens, les sites d'info et les news français paraissent déconnectés du réel. Ils parlent aux politiques, dans un entre-soi dont les lecteurs sont des spectateurs désabusés. Or c'est justement ce réel qui intéresse XXI.

Il existe une bulle politique comme on parle de bulle immobilière ou de bulle financière. L'espace consacré à la vie politique a connu une inflation proportionnelle au désengagement des citoyens. Dans les années 1960, le grand quotidien populaire qu'était France Soir consacrait six fois plus de place à l'international que Le Parisien-Aujourd'hui en France. La « politique politicienne » est désormais surreprésentée.

Cette bulle est d'autant plus artificielle qu'à l'heure de la mondialisation, l'exercice du pouvoir a changé. Les arbitrages fondamentaux se prennent dans les entreprises transnationales et les ministères selon des règles qui échappent trop souvent au jeu démocratique ou à la transparence. Les décisions majeures sont masquées par une avalanche de communication. Cette discrétion est autant le fait du cynisme que du pragmatisme, car gouverner pour un horizon qui dépasse quelques jours est devenu une gageure. Le brouillage est complet.

À XXI, nous avons fermé la porte de ce journalisme, parce qu'il est devenu inaudible et qu'il a été aspiré par l'immédiat : trois mois, c'est l'éternité pour les polémiques, les soufflés qui retombent et les effets d'annonce. Les lecteurs sont-ils dépolitisés pour autant ? Nous ne le croyons pas. XXI s'intéresse au grand bouleversement du monde, à la vie au ras du sol, à tout ce qui est important et qui dure. C'est une autre manière d'appréhender la politique, par le centre et non la périphérie.

Laurent Beccaria et Patrick de Saint-Exupéry

via Korben de Korben le 28/03/12

Voici une vidéo mise en ligne par la société suédoise Micro Systemation dont le coeur de métier est de mettre au point des softs qui permettent de cracker des téléphones... Non, pas pour des pirates en herbe, mais carrément pour la police. Ces logiciels commerciaux utilisent pour l'iPhone et Android, les mêmes techniques que celles employées par les team de crackers pour les rooter sauf qu'ici, avec le bon soft, il est possible en plus de récupérer en un seul dump :

Tout l'historique de navigation du browser

  • Les SMS / MMS
  • Les infos GPS (historique)
  • l'historique des appels
  • les contacts
  • le log des touches tapées

Et cerise sur le gâteau, si le téléphone est protégé par un code à 4 chiffres ou un schéma, le soft est capable de le bruteforcer.

Magique ? Non, normal...Rien n'est chiffré sur nos téléphones, donc c'est comme avec un PC... Il suffit de booter avec un autre kernel et de tout dumper. Méfiez-vous de vos téléphones...

Micro Systemation voit son chiffre d'affaires décoller depuis quelque temps, travaille avec plus de 60 pays et évidemment, son plus gros client est l'armée américaine.

Source

flattr this!

Quatre candidats de gauche ont répondu à Attac sur la ratification du nouveau traité européen, le « Pacte budgétaire » qui veut engager l'Europe dans l'austérité pour des décennies. Alors que Nicolas Sarkozy prétend que ce traité serait « trop compliqué » pour faire l'objet d'un référendum, François Hollande a refusé de nous répondre. Attac propose une initiative d’interpellation citoyenne pour exiger de ces candidats qu’ils acceptent le débat !

en lire plus

via OCTO talks ! de Guillaume Plouin le 28/03/12

Description du pattern

Le principe du pattern “OpenAPI” consiste à développer et exposer des services utilisables par des tiers, sans avoir d’idée préconçue sur l’usage qui en sera fait.

Le développement porte donc essentiellement sur la logique applicative et le système de persistance. L’interface et la logique métier seront développées par des tiers, peut être plus experts dans les technologies d’interface et les problématiques ergonomiques, des métiers spécifiques, etc. (dans ce sens, voir l’histoire de l’écosystème Twitter à cette adresse).

Le moteur de l’application expose donc une API[1], c’est à dire un ensemble de services. L’application finale reposera sur la composition du service avec d’éventuels autres services fournis par des tiers. C’est par exemple le cas avec HousingMaps.com : le site permet visualiser les petites annonces issues du service CraigsList.org au travers du service Google Maps.

Le pattern rejoint ainsi les principes majeurs des architectures SOA[2] : le découplage, et la possibilité de composition. Pendant un temps, on a opposé les architectures des grands du Web, généralement basées sur le style REST[3], aux architectures SOA d’entreprises, souvent basées sur le protocole SOAP [4]. De nombreux bloggeurs ont polémiqué sur l’opposition entre ces deux architectures. Nous pensons de notre côté que les API REST exposées par les grands du Web sont une forme parmi d’autres d’architecture SOA.

Les grands du Web exposent leurs API publiquement, créant des écosystèmes ouverts. Cette stratégie leur permet de :

  • Créer des revenus directs, en les facturant. Par exemple : Google Maps devient payant au delà de 25 000 transactions par jour.
  • Étendre une communauté, et donc recruter des utilisateurs. Exemple : grâce aux applications dérivées de sa plateforme, Twitter a atteint 140 millions d’utilisateurs actifs (et 500 millions d’inscrits).
  • Faire émerger de nouveaux usages pour sa plateforme et donc faire évoluer son modèle de revenu. Exemple : En 2009, Apple a constaté que les développeurs d’applications souhaitaient vendre non seulement des applications, mais aussi des contenus pour leurs applications. Le modèle de l’AppStore a donc évolué pour intégrer cette possibilité.
  • Parfois, externaliser leur  R&D, puis racheter les startups les plus talentueuses. C’est ce qu’a fait Salesforce avec Financialforce.com

Marc Andreessen, créateur de Netscape, distingue trois types de plateformes ouvertes :

  • Niveau 1  « Access API » : ces plateformes permettent l’appel à un traitement métier sans fourniture d’interface homme/machine. Exemples : recherche de livres chez Amazon, geocoding chez Mappy.
  • Niveau  2   « Plug-In API » : Ces plateformes permettent d’intégrer une application à l’interface du fournisseur. Exemple : les applications Facebook, les Widgets Netvibes.
  • Niveau  3   « Runtime Environment » : Ces plateformes fournissent non seulement une API, une interface, mais aussi un environnement d’exécution. Exemple : les applications AppExchange dans l’écosystème Salesfoce ou l’iPhone.

Notons aussi que les API des grands du web sont accessibles en self service, c’est à dire que la souscription peut se faire depuis le site Web sans aucune relation commerciale avec le fournisseur.

Au niveau 3, il est nécessaire de concevoir un système multi-tenant (multi-locataire, en français). Son principe est de gérer de manière isolée les applications de plusieurs entreprises avec un équilibre entre mutualisation et isolation.

Le pattern « API First » est un dérivé du Pattern « OpenAPI » : il suggère de commencer par bâtir une API, puis de la consommer pour construire les applications destinées aux utilisateurs finaux. L’idée est se mettre au même niveau que les utilisateurs de l’écosystème, donc à s’appliquer à soi même les principes d’architecture qu’on propose à ses clients, selon le pattern « eat your dog’s food » (EYODF). Un certain nombre d’architectes chez les grands du Web considèrent que c’est la meilleure manière de bâtir une nouvelle plateforme.

Dans la pratique, le pattern API First représente un idéal pas toujours appliqué : dans l’histoire récente, il semble qu’il aurait été appliqué pour Google Maps ou Google Wave, services tous deux développés par Lars Rasmussen. Par contre, il n’a pas été appliqué pour Google+, ce qui a provoqué le courroux de nombreux bloggers.

Chez qui ça fonctionne ?

Quasiment tout le monde finalement…

Les références chez les grands du Web

L’API de Google Maps est très fameuse : elle est, avec celle de Twitter, l’une des plus utilisée par les sites Web selon programmableweb.com. Elle est devenue le standard de facto pour exposer des objets sur un fond de carte. Elle utilise des jetons d’authentification (client ID) afin de mesurer la consommation d’une application donnée, et de pouvoir la facturer au delà d’un certain quota.

L’API de Twitter est très largement utilisée : elle propose des services sophistiqués pour accéder aux données des abonnés en lecture, en écriture. Il est même possible de l’utiliser en streaming pour recevoir les mises à jours de Tweets au fil de l’eau. Toutes les fonctionnalités du site, sont accessibles via l’API. L’API offre aussi un système de délégation de droit d’accès (basé sur le protocole OAuth) qui permet d’autoriser une application tierce à twitter en votre nom.

En France

Le service de cartographie Mappy propose des APIs de geocoding, calcul d’itinéraire, etc. disponibles sur api.mappy.com

Orange propose avec api.orange.com la possibilité d’envoyer des SMS, de géolocaliser des abonnés, etc.

Et chez moi ?

Le pattern OpenAPI est à envisager dès lors qu’on souhaite créer un écosystème ouvert à des partenaires ou clients, internes ou externes. Cet écosystème peut être ouvert sur Internet ou limité à un usage interne à l‘entreprise.

Un cas relativement classique en entreprise est l’exposition de l’annuaire des collaborateurs pour permettent l’intégration de leurs identités dans les applications.

Un autre cas classique est l’intégration de services exposés par des fournisseurs (par exemple une banque consomme les services d’une société d’assurance).

Enfin, un cas d’usage moins classique consisterait à ouvrir une plateforme pour ses clients finaux :

  • Une banque permettrait à ses clients d’accéder à l’ensemble de leurs transactions : voir l’exemple d’AXA.
  • Un opérateur télécom ou un fournisseur d’énergie permettraient à leurs clients de d’accéder à leur encourt de consommation

Dépendances à d’autres patterns

Pattern “Device Agnostic” (billet à venir)

Exceptions

  • Tout ce qui nécessite un workflow complexe
  • L’informatique temps réel (type avion, automobile, machine outil) : dans ce cas, la composition de services peut poser des problèmes de performance.
  • La manipulation de données posant des problématiques réglementaires : il est peu souhaitable de faire transiter des données critiques entre plusieurs plateformes.

 

Sources

Style REST (Representational State Transfer)

Architectures SOA

Livre « SOA, Le guide de l’architecte d’un SI agile »

Plateformes ouvertes selon Marc Andreessen


[1] Application Programming Interface

[2] Service Oriented Architecture

[3] Representational State Transfer

[4] Simple Object Access Protocol

Suggestion d'articles :

  1. Les Patterns des Grands du Web – la bêta perpétuelle
  2. Créer un écosystème ouvert ?
  3. Les Patterns des Grands du Web – L’obsession de la mesure

Et si dans le futur l'hydrogène provenait des centrales nucléaires ?La technologie qui permettrait d'aller vers une économie de l'hydrogène - une ère basée sur l'hydrogène en substitution des carburants fossiles, sources de préoccupations environ- nementales et d'indépendance énergétique - existe depuis longtemps et pourrait voir le jour commercialement durant cette décennie, selon un scientifique.

A l'occasion de la 243ème Rencontre Nationale & Exposition de l'American Chemical Society (ACS), le professeur Ibrahim Khamis a décrit comment la chaleur dégagée par les centrales nucléaires existantes pourrait être utilisée pour produire de l'hydrogène bon marché.

"Il y a un intérêt croissant et rapide dans le monde entier à produire de l'hydrogène à partir des centrales nucléaires comme sources de chaleur," a indiqué le Pr. Khamis. "La production d'hydrogène par ce biais pourrait non seulement réduire la dépendance au pétrole pour alimenter les véhicules à moteur mais aussi affaiblir l'utilisation du charbon pour produire de l'électricité. Ce faisant, l'hydrogène pourrait avoir un impact bénéfique sur le réchauffement climatique, puisque la combustion d'hydrogène rejette de la vapeur d'eau et non du dioxyde de carbone, le principal gaz à effet de serre. Il y aurait là une réduction drastique de la pollution."

Le Pr. Khamis a ajouté que certains scientifiques et économistes, dont ceux de l'AIEA travaillaient activement à déterminer comment les réacteurs nucléaires actuels - 435 sont opérationnels dans le monde entier - et futurs pourraient être mis à contribution dans la production de l'hydrogène.

La plupart de la production d'hydrogène à l'heure actuelle provient du gaz naturel ou du charbon, entraînant inévitablement dans l'atmosphère des rejets de dioxyde de carbone. Sur une échelle bien plus petite, des unités de production utilisent un courant électrique qui circule à travers l'eau, séparant les molécules H2O en hydrogène et en oxygène. Ce processus, appelé électrolyse s'avère plus efficace et moins coûteux lorsque l'eau est d'abord chauffée avant que le courant électrique ne traverse la vapeur générée.

Par ailleurs, le professeur a affirmé que les centrales nucléaires étaient idéales pour la production d'hydrogène, car elles produisaient d'une part de la chaleur pour transformer l'eau en vapeur et de l'autre, l'électricité pour convertir la vapeur en hydrogène et en oxygène. Les experts prévoient donc que la génération actuelle des centrales nucléaires puissent utiliser une électrolyse à basse température lors des périodes creuses, donc à un prix compétitif, pour produire de l'hydrogène.

Les futures centrales nucléaires, conçues spécialement pour générer de l'hydrogène, utiliseraient un procédé d'électrolyse plus efficace à haute température ou seraient couplées à des procédés thermochimiques, qui sont actuellement en cours de recherche et de développement.

"L'hydrogène nucléaire provenant de l'électrolyse de l'eau ou de la vapeur est désormais une réalité, mais l'économie résultante doit être améliorée", a déclaré pour conclure le Pr. Khamis. Il a noté que certains pays envisageaient la construction de nouvelles centrales nucléaires couplées avec des stations d'électrolyse de vapeur à haute température (HTSE) qui leur permettraient de générer de l'hydrogène à grande échelle en prévision des débouchés économiques.