Liste de partage de Grorico
Claire Gallon de LiberTIC, l’association nantaise de promotion de l’ouverture des données publiques (@LiberTIC), et Charles Nepote du programme Réutilisation des données publiques de la Fondation internet nouvelle génération (Fing) (@CharlesNepote, @la_fing), principaux coorganisateurs de la Semaine européenne de l’Open Data qui avait lieu à Nantes du 21 au 26 mai 2012, ont commencé par poser un état des lieux assez complet du mouvement de réutilisation des données publiques.
Ce que l’Open Data a réalisé
Le mouvement pour la réutilisation des données publiques est un mouvement mondial né début 2009 et qui a connu une forte accélération en 2010-2011, estime Charles Nepote. Si le mouvement a été esquissé par la liste des 8 principes pour un gouvernement ouvert en décembre 2007, qui a initié et cristallisé une dynamique auprès de multiples acteurs associatifs, il est devenu un principe avec l’investiture de Barack Obama et le lancement en mars 2009 du projet Data.gov (voir l’historique retracé par Wikipédia ou celui de Simon Chignard sur son blog : “Comment l’Open Data est devenu un objet politique”).
Aujourd’hui, dans le monde, une quinzaine d’Etats et une cinquantaine de communautés urbaines (sans compter les villes du Royaume-Uni, où une centaine de communautés urbaines se sont lancées dans la libération de données sous l’impulsion du gouvernement britannique) parmi les plus importantes villes américaines sont impliquées. PublicData.eu recense quelques 215 initiatives d’acteurs publics en Europe, que ce soit au niveau national (Belgique, Finlande, Suède, Norvège, Espagne, Grèce, France, Royaume-Uni…) ou régional.
En France, c’est Kéolis et Rennes Métropole qui ont lancé la première initiative en 2010 avec l’entrepôt de données de Rennes Métropole, rejoint par d’autres initiatives régionales et territoriales (dont les plates-formes Open Data de Paris, de la Saône-et-Loire, de la Loire Atlantique, du Loir-et-Cher, de la Gironde, de la Communauté urbaine de Bordeaux, du Grand Toulouse, de Nantes, Montpellier … voire la carte des initiatives d’ouverture des données publiques établie par LiberTIC), puis par le lancement fin 2011 d’EtatLab puis du portail Data.gouv.fr, l’initiative portée par l’Etat. En 2 ans, le paysage juridique s’est simplifié, comme le soulignait Regards Citoyens il y a quelques mois. L’essentiel des jeux de données convergent autour de deux licences : l’Open Database License(ODLB) et la Licence ouverte (.pdf). L’initiative Open Data va-t-elle être portée plus avant par son inscription dans la charte de déontologie du gouvernement Ayrault ?
Image : la carte de France de l’Open Data maintenue par LiberTIC, version 4, mise à jour janvier 2012.
Pourtant “si le mouvement commence à se structurer, force est de reconnaître que nous en sommes encore au temps des pionniers”, souligne Charles Nepote. Si on observe la carte de France des initiatives d’ouverture des données publiques maintenues par LiberTIC, on constate que de plus en plus de collectivités s’engagent à différents niveaux de territorialité dans le domaine de la publication de données réutilisables. D’ici 18 mois, 11 villes sur les 15 plus grandes villes de France auront ouvert leurs données. Régions, conseils généraux, villes et agglomérations, mais également prestataires de services des villes (comme Suez Environnement) ou sociétés privées (le portail Open Data de la SNCF par exemple) ont rejoint le mouvement, sans compter le rôle moteur d’associations citoyennes qui organisent la coproduction des données comme Open Street Map ou Regards Citoyens. Pas moins de 8 mouvements citoyens locaux de réutilisation de données ont déjà vu le jour (c’est-à-dire initiés par des associations de citoyens et non pas par l’acteur public), comme Open Data 69 ou le collectif Open Data de Touraine. “La France a rattrapé son retard au démarrage”, estime encore Charles Nepote. Hors la libération de données par l’Etat, on a plus de 800 jeux de données ouvertes par les acteurs territoriaux qui ont permis de produire plus de 200 applications…
Les défis à venir de l’Open Data
Reste que ces premiers chiffres passés, l’approche de l’Open Data demeure encore très technique, très geek. L’une des grandes questions que se posent les animateurs du mouvement, c’est comment toucher le grand public, comment élargir la dynamique à d’autres acteurs qu’à des gens impliqués dans la publication et la réutilisation des données. Le mouvement n’a pas réussi notamment à toucher les acteurs traditionnels de l’économie sociale et solidaire ou de la démocratie participative.
Néanmoins, l’Open Data n’a pas produit que des jeux de données. Il a montré tout d’abord que le sujet était un levier interne de modernisation pour les acteurs publics. Recenser les données, rationaliser les systèmes d’information, aider au décloisonnement des services, élargir la culture de la donnée (en en faisant un outil de monitoring, de pilotage de la décision publique), améliorer la qualité des données et surtout introduire de nouvelles dynamiques de dialogues avec les usagers, se sont vites montrées comme des enjeux certainement encore plus essentiels que la libération des données elles-mêmes. Elle permet d’initier de nouvelles relations à l’information et plus encore elle est un moyen de nouer une nouvelle forme de dialogue entre les administrations et leurs publics.
L’Open Data a aussi permis de forger des partenariats entre acteurs du territoire. Il a permis également de développer de nouveaux services, même si le marché est encore fragile et balbutiant. Charles Nepote s’étonne néanmoins qu’aucun acteur public n’ait publié son catalogue de données (incluant les données non encore publiées). Sans cet outil, comment connaître l’offre de données potentielle ? C’est pourtant à ses yeux ce qui permettrait de mieux dialoguer avec les potentiels réutilisateurs, si essentiels à l’élargissement de cette démarche. Il s’étonne également de l’obsession des applications. Pourquoi être aussi obnubilé par le développement d’applications ? “On aimerait voir plus de diversités dans les modalités d’usages” explique-t-il. A quand des dispositifs urbains ou hybrides, des services qui publient par e-mails plus que via des applications pour smartphone… Les méthodologies d’animation souffrent également de l’obsession du concours, alors qu’elles mériteraient d’être ouvertes à un peu plus de créativité (“cartoparties” permettant de cartographier ou documenter le territoire de données, approche de type “résidence” pour accompagner des publics spécifiques avec des spécialistes du sujet, etc.). Enfin, la question de l’éthique des données est une question qui est presque absente du débat, alors qu’elle est une question primordiale.
Pérenniser, généraliser et banaliser les pratiques de l’Open Data comme levier de développement des territoires et des organisations est encore un enjeu à atteindre. Standardiser, mutualiser et harmoniser les initiatives également. Il n’est pas si simple de développer la coproduction et les usages sur ce sujet qui parait à tous bien technique. Pour tous, la clef repose dans l’animation. Car c’est par l’animation qu’on développera l’appropriation des données par le plus grand nombre, qu’on dépassera le public de geeks auquel les données s’adressent pour le moment. Car le risque est là, que le petit milieu de l’Open Data finisse par ressembler à celui des acteurs de la concertation publique : un microcosme qui évolue le plus souvent en vase clos. L’Open Data a besoin de systématiser et structurer le dialogue entre acteurs, de porter une attention particulière aux acteurs historiques de la médiation et de la concertation par lesquels le sujet peut s’élargir. Et certainement de développer la pédagogie de la culture des données.
Le chemin parcouru en deux ans a été considérable conclut Charles Népote pour remonter le moral des troupes. “Dans de nombreux territoires, un vrai dialogue s’est instauré entre l’acteur public et un petit cercle de développeurs et de réutilisateurs. La tension qui était présente quand on évoquait ce nécessaire dialogue avant le lancement des initiatives a partout disparu. Le dialogue a montré ses vertus. Reste à l’élargir.”
En effet. Les données ont été un moyen pour faire discuter l’acteur public avec des acteurs auquel il ne parlait pas nécessairement. Réussira-t-on à étendre ce dialogue constructif à d’autres objets que les données ? Peut-on étendre le dialogue à d’autres publics que les seuls développeurs ? L’acteur public doit-il élargir le champ des données à mettre en dialogue avec la société et mieux coproduire les données avec les citoyens ? Les données semblent être un prétexte pour interroger la transformation de l’acteur public et la façon de faire société. Reste à savoir si le plus petit morceau de technologie que sont les données est le bon levier ? Suffira-t-il pour pérenniser les actions engagées ?
Le risque existe que le mouvement s’enferme dans des questions techniques, jouant de données toujours plus particulières ou complexes, peut préhensiles par le grand public. La libération de données budgétaires par exemple, s’il porte un enjeu de transparence publique, demeure un objet très technique, difficilement utilisable par le grand public. Il y a une exigence de libération de données toujours plus variées et de cocréation de données plus accessibles. Il y a certainement un enjeu dans la question de publication d’autres jeux de données, comme les données personnelles que l’administration dispose sur chacun de nous ou la coproduction de données utiles à tous. Et pour cela, le plus important, est incontestatblement de continuer et élargir le dialogue engagé avec les utilisateurs.
Hubert Guillaud
Retrouvez notre dossier réalisé à l’occasion de la semaine européenne de l’Open Data :
- Open Data (1/4) : Où en est-on ?
- Open Data (2/4) : Animer, animer et encore animer
- Open Data (3/4) : L’enjeu de la coproduction
- Open Data (4/4) : Le monde de l’entreprise face au défi de l’ouverture…
- Supplément : Vers un Nouveau Monde de données
- Supplément : Les enjeux de l’extension de l’Open Data au monde de l’entreprise
La performance pourrait paraître sommaire à côté de celles réalisées par...
L'Effet Flamby, vous connaissez peut-être. Mais savez vous d'où vient réellement l'expression ?
Elle est de Benjamin Bayart, dans la conférence qu'il a tenu en juin 2011 à l'occasion de PasSageEnSeine. Dans cette vidéo, il présente cet effet en citant les Gignols de l'info et la marionnette de Stallonne qui écrasant un flamby en met partout... (Quand la censure est contre-productive, et attire l'attention sur l'information que l'on voulait occulter : une conférence de Benjamin Bayart lors de Pas sage en (...)
Le Conseil constitutionnel a estimé que le fichier des "gens honnêtes" (sic) comprenant l'état civil, ainsi que les empreintes digitales, et la photographie numérisée, des détenteurs de la future carte nationale d'identité électronique (CNIE), « a porté au droit au respect de la vie privée une atteinte qui ne peut être regardée comme proportionnée au but poursuivi », et qu'il était « contraire à la Constitution ».
Les Sages ont donc censuré 6 des 12 articles de la proposition de loi sur la protection de l'identité, adoptée au dernier jour de la session parlementaire du quinquennat de Nicolas Sarkozy et ce, malgré l'opposition du Sénat qui, au cours des 5 navettes parlementaires (un record), n'avait eu de cesse de s'opposer à l'exploitation policière de ce fichier des "gens honnêtes". Un véritable camouflet ingligé par le Conseil constitutionnel au projet de Claude Guéant et des industriels du GIXEL (le lobby de la sécurité électronique et des empreintes digitales, voir Lobbying pour ficher les bons Français).
La liste des députés qui, voulant ainsi ficher les "gens honnêtes", ont « porté au droit au respect de la vie privée une atteinte qui ne peut être regardée comme proportionnée au but poursuivi », est disponible sur le site de l'Assemblée. A l'approche des législatives, il m'a semblé important de permettre aux citoyens de savoir quels étaient ces députés qui avaient ainsi voulu ficher les "honnêtes gens".
Mise à jour : voir aussi Les « commissaires politiques » indignes de la CNIL : les deux députés mandatés par l'Assemblée pour faire partie des commissaires de la CNIL ont, eux aussi, voté "pour" le fichier des "gens honnêtes"...
Un "danger pour les libertés publiques"
Contrairement aux précédentes lectures de cette proposition de loi, qui n'avaient jamais jusque-là mobilisé qu'une dizaine de parlementaires seulement, le "vote solennel" (réclamé par le PS) a permis à 285 députés -dont 270 des 305 députés UMP, 11 des 24 députés Nouveau Centre, et 4 des 13 députés "non inscrits"- de se prononcer "pour" le fichage des "honnêtes gens", en cinquième (!) lecture (fait rarissime, il semblerait qu'on ait jamais vu ça), contre 153 des 197 députés du Groupe Socialiste, Radical, Citoyen et divers Gauche, 16 des 20 députés du Groupe Gauche Démocrate et Républicaine, et 4 des "non inscrits".
Comme c'est -hélas- trop souvent le cas, les députés ont donc surtout voté en fonction des consignes de leurs partis plutôt qu'en leur âme et conscience. Contacté pour savoir ce pour quoi il avait été le seul député à s'être "abstenu", Étienne Pinte m'a tout d'abord fait remarquer que "plus de trente députés de ma formation (l'UMP, NDLR) n'ont pas pris part au vote", et répondu que "sur le fond, j'ai choisi de ne pas voter ce texte car j'ai de fortes réserves quant à l'existence de ce type de fichier" :
"Il me paraît, en effet, représenter un danger pour nos libertés publiques. Le groupe socialiste a annoncé la saisine du Conseil Constitutionnel. Il nous reste donc à attendre le verdict des Sages."
Les Sages ont de fait, et depuis, effectivement considéré que la loi portait une atteinte disproportionnée à la vie privée...
Etienne Pinte n'est pas un député UMP comme les autres : représentant de la droite catholique sociale, il évoquait ainsi comme "temps forts" de sa carrière politique, dans son allocution de départ de l'Assemblée nationale, fin février, l'abolition de la peine de mort, les sans papiers, la double peine, Sangatte, les enfants de Don Quichotte et le droit d'asile...
La liste des "gens honnêtes"
Les noms des 285 députés qui se sont prononcés pour ce fichage généralisé des "gens honnêtes" figurent en toutes lettres sur le site de l'Assemblée (qui propose, par ailleurs, un site dédié permettant de savoir quels sont les députés qui se présentent dans votre circonscription).
Il ne s'agit bien évidemment pas de limiter l'activité de ces députés à ce vote censuré par le Conseil constitutionnel, ce pour quoi j'ai rajouté le lien vers leurs fiches d'activités sur nosdeputes.fr pour ceux qui -la majorité- ont été investis par l'UMP pour ces législatives 2012 (et, en italique, ceux qui se présentent sans le soutien de l'UMP) :
Groupe Union pour un Mouvement Populaire (305) Pour: 270
A / B / C / D / E-F / G / H-J-K / L / M / N-P-R / S-T / U-V-W-Y-Z
Yves Albarello, Michèle Alliot-Marie, Alfred Almont, Nicole Ameline, Jean-Paul Anciaux, Edwige Antier, Jean Auclair, Martine Aurillac,
Pierre-Christophe Baguet, Patrick Balkany, Jean Bardet, Brigitte Barèges, Sylvia Bassot, Patrick Beaudouin, Jacques Alain Bénisti, Éric Berdoati, Jean-Louis Bernard, Jean-Yves Besselat, Jérôme Bignon, Jean-Marie Binetruy, Claude Birraux, Etienne Blanc, Claude Bodin, Philippe Boennec, Marcel Bonnot, Joseph Bossé, Gilles Bourdouleix, Bruno Bourg-Broc, Chantal Bourragué, Loïc Bouvard, Michel Bouvard, Françoise Branget, Xavier Breton, Bernard Brochand, Yves Bur, Dominique Bussereau,
Dominique Caillaud, Patrice Calméjane, Bernard Carayon, Olivier Carré, Gilles Carrez, Joëlle Ceccaldi-Raynaud, Yves Censi, Jérôme Chartier, Gérard Cherpion, Jean-Louis Christ, Dino Cinieri, Éric Ciotti, Pascal Clément, Philippe Cochet, Georges Colombier, Geneviève Colot, Jean-François Copé, François Cornut-Gentille, Louis Cosyns, Alain Cousin, Jean-Michel Couve,
Marie-Christine Dalloz, Olivier Dassault, Marc-Philippe Daubresse, Bernard Debré, Jean-Pierre Decool, Bernard Deflesselles, Rémi Delatte, Richard Dell'Agnola, Sophie Delong, Yves Deniaud, Bernard Depierre, Vincent Descoeur, Patrick Devedjian, Nicolas Dhuicq, Éric Diard, Michel Diefenbacher, Jacques Domergue, Jean-Pierre Door, Dominique Dord, Olivier Dosne, Marianne Dubois, Cécile Dumoulin, Jean-Pierre Dupont, Paul Durieu,
Gilles d' Ettore, Daniel Fasquelle, Jean-Michel Ferrand, Alain Ferry, Daniel Fidelin, André Flajolet, Jean-Claude Flory, Nicolas Forissier, Marie-Louise Fort, Jean-Michel Fourgous, Marc Francina, Yves Fromion,
Sauveur Gandolfi-Scheit, Jean-Paul Garraud, Claude Gatignol, Gérard Gaudron, Jean-Jacques Gaultier, Hervé Gaymard, Guy Geoffroy, Alain Gest, Franck Gilard, Georges Ginesta, Jean-Pierre Giran, Louis Giscard d'Estaing, Claude Goasguen, François-Michel Gonnot, Didier Gonzales, Jean-Pierre Gorges, Philippe Gosselin, Philippe Goujon, François Goulard, Michel Grall, Jean Grenet, Anne Grommerch, Arlette Grosskost, Serge Grouard, Pascale Gruny, Louis Guédon, Françoise Guégot, Jean-Claude Guibal, Christophe Guilloteau,
Gérard Hamel, Michel Havard, Michel Heinrich, Laurent Hénart, Michel Herbillon, Antoine Herth, Françoise Hostalier, Philippe Houillon, Guénhaël Huet, Sébastien Huyghe, Christian Jacob, Denis Jacquat, Paul Jeanneteau, Yves Jego, Maryse Joissains-Masini, Marc Joulaud, Didier Julia, Christian Kert, Jacques Kossowski,
Patrick Labaune, Fabienne Labrette-Ménager, Jacques Lamblin, Marguerite Lamour, Jean-François Lamour, Raymond Lancelin, Pierre Lang, Laure de La Raudière, Pierre Lasbordes, Charles de La Verpillière, Thierry Lazaro, Robert Lecou, Jean-Marc Lefranc, Guy Lefrand, Marc Le Fur, Jacques Le Guen, Michel Lejeune, Dominique Le Mèner, Jacques Le Nay, Jean-Louis Léonard, Pierre Lequiller, Dominique Le Sourd, Céleste Lett, Geneviève Levy, Gérard Lorgeoux, Gabrielle Louis-Carabin, Lionnel Luca,
Daniel Mach, Guy Malherbe, Richard Mallié, Jean-François Mancel, Alain Marc, Jean-Pierre Marcon, Christine Marin, Hervé Mariton, Muriel Marland-Militello, Alain Marleix, Franck Marlin, Philippe-Armand Martin, Henriette Martinez, Patrice Martin-Lalande, Alain Marty, Jean-Claude Mathis, Jean-Philippe Maurer, Pierre Méhaignerie, Christian Ménard, Gérard Menuel, Damien Meslot, Philippe Meunier, Jean-Claude Mignon, Pierre Morange, Pierre Morel-A-L'Huissier, Philippe Morenvillier, Jean-Marie Morisset, Georges Mothron, Etienne Mourrut, Alain Moyne-Bressand, Renaud Muselier, Jacques Myard,
Jean-Marc Nesme, Jean-Pierre Nicolas, Yves Nicolin, Hervé Novelli, Françoise de Panafieu, Bertrand Pancher, Yanick Paternotte, Béatrice Pavy, Dominique Perben, Bernard Perrut, Henri Plagnol, Serge Poignant, Bérengère Poletti, Axel Poniatowski, Josette Pons, Christophe Priou, Jean Proriol, Joël Regnault, Frédéric Reiss, Jean-Luc Reitzer, Jacques Remiller, Bernard Reynès, Arnaud Richard, Franck Riester, Camille de Rocca Serra, Marie-Josée Roig, Jean-Marie Rolland, Michel Rossi, Valérie Rosso-Debord, Jean-Marc Roubaud, Max Roustan,
Martial Saddier, Francis Saint-Léger, Paul Salen, Bruno Sandras, François Scellier, André Schneider, Jean-Pierre Schosteck, Jean-Marie Sermier, Fernand Siré, Jean-Pierre Soisson, Michel Sordi, Daniel Spagnou, Eric Straumann, Alain Suguenot, Michèle Tabarot, Jean-Charles Taugourdeau, Guy Teissier, Michel Terrot, Jean-Claude Thomas, Dominique Tian, Jean Tiberi, Alfred Trassy-Paillogues, Georges Tron,
Jean Ueberschlag, Yves Vandewalle, Christian Vanneste, François Vannson, Isabelle Vasseur, Catherine Vautrin, Patrice Verchère, Jean-Sébastien Vialatte, René-Paul Victoria, Philippe Vitel, Gérard Voisin, Michel Voisin, Jean-Luc Warsmann, Eric Woerth, Gaël Yanno et Michel Zumkeller.
Groupe Nouveau Centre (24) Pour: 11
Jean-Pierre Abelin, Thierry Benoit, Pascal Brindeau, Charles de Courson, Stéphane Demilly, Raymond Durand, Francis Hillmeyer, Michel Hunault, Claude Leteurtre, Rudy Salles et André Santini.
Non inscrits (13) Pour: 4
Véronique Besse, Jacques Desallangre, Dominique Souchet et François-Xavier Villain.
A ceux-là, il convient également de rajouter deux autres députés godillots UMP, Bernard Gérard et Jean-Jacques Guillet, dont les votes n'ont pas été comptabilisés mais qui ont tenus à faire savoir, après le scrutin, qu'ils avaient voulu "voter pour". Dont acte.
Jacques Desallangre, Philippe Duron, François Lamy, Marylise Lebranchu qui étaient présents au moment du scrutin ou qui avaient délégué leur droit de vote ont de leur côté fait savoir qu'ils avaient voulu "voter contre".
Liste des 173 députés du peuple ayant voté "contre" l'ensemble de la proposition de loi sur la protection de l'identité :
Groupe Socialiste, Radical, Citoyen et divers Gauche (197) Contre: 153
Patricia Adam, Sylvie Andrieux, Jean-Marc Ayrault, Jean-Paul Bacquet, Dominique Baert, Jean-Pierre Balligand, Gérard Bapt, Claude Bartolone, Jacques Bascou, Christian Bataille, Delphine Batho, Marie-Noelle Battistel, Jean-Louis Bianco, Gisèle Biémouret, Serge Blisko, Patrick Bloche, Daniel Boisserie, Maxime Bono, Marie-Odile Bouillé, Christophe Bouillon, Monique Boulestin, Pierre Bourguignon, François Brottes, Alain Cacheux, Jérôme Cahuzac, Jean-Christophe Cambadélis, Thierry Carcenac, Christophe Caresche, Laurent Cathala, Bernard Cazeneuve, Guy Chambefort, Jean-Paul Chanteguet, Gérard Charasse, Alain Claeys, Jean-Michel Clément, Marie-Françoise Clergeau, Pierre Cohen, Catherine Coutelle, Pascale Crozon, Frédéric Cuvillier, Claude Darciaux, Guy Delcourt, François Deluga, Bernard Derosier, René Dosière, Julien Dray, Tony Dreyfus, Jean-Pierre Dufau, William Dumas, Laurence Dumont, Jean-Paul Dupré, Yves Durand, Olivier Dussopt, Henri Emmanuelli, Laurent Fabius, Martine Faure, Hervé Feron, Aurélie Filippetti, Michel Françaix, Jean-Louis Gagnaire, Geneviève Gaillard, Guillaume Garot, Jean Gaubert, Paul Giacobbi, Jean-Patrick Gille, Annick Girardin, Joël Giraud, Jean Glavany, Daniel Goldberg, Pascale Got, Marc Goua, Jean Grellier, Elisabeth Guigou, Danièle Hoffman-Rispal, François Hollande, Sandrine Hurel, Christian Hutin, Jean-Louis Idiart, Françoise Imbert, Michel Issindou, Serge Janquin, Régis Juanico, Armand Jung, Marietta Karamanli, Jean-Pierre Kucheida, Conchita Lacuey, Jérôme Lambert, Jack Lang, Colette Langlade, Jean Launay, Jean-Yves Le Bouillonnec, Gilbert Le Bris, Jean-Yves Le Déaut, Michel Lefait, Annick Le Loch, Patrick Lemasle, Bruno Le Roux, Bernard Lesterlin, Michel Liebgott, Apeleto Albert Likuvalu, Jean Mallot, Jacqueline Maquet, Jeanny Marc, Marie-Lou Marcel, Jean-René Marsac, Philippe Martin, Frédérique Massat, Gilbert Mathon, Sandrine Mazetier, Michel Ménard, Kléber Mesquida, Jean Michel, Arnaud Montebourg, Pierre Moscovici, Pierre-Alain Muet, Philippe Nauche, Henri Nayrou, Dominique Orliac, Michel Pajon, Christian Paul, George Pau-Langevin, Jean-Luc Perat, Marie-Françoise Pérol-Dumont, Sylvia Pinel, Martine Pinville, Philippe Plisson, Catherine Quéré, Jean-Jack Queyranne, Dominique Raimbourg, Marie-Line Reynaud, Chantal Robin-Rodrigo, Alain Rodet, Marcel Rogemont, Bernard Roman, René Rouquet, Michel Sainte-Marie, Michel Sapin, Odile Saugues, Christophe Sirugue, Christiane Taubira, Pascal Terrasse, Jean-Louis Touraine, Philippe Tourtelier, Jean Jacques Urvoas, Daniel Vaillant, Jacques Valax, Michel Vauzelle, Michel Vergnier, André Vézinhet, Alain Vidalies, Jean-Michel Villaumé, Jean-Claude Viollet et Philippe Vuilque.
Groupe Gauche Démocrate et Républicaine (20) Contre: 16
Marie-Hélène Amiable, François Asensi, Martine Billard, Alain Bocquet, Jean-Pierre Brard, Marie-George Buffet, Jean-Jacques Candelier, André Chassaigne, Marc Dolez, Jacqueline Fraysse, Pierre Gosnat, Jean-Paul Lecoq, Roland Muzeau, Daniel Paul, Jean-Claude Sandrier et Michel Vaxès.
Non inscrits (13) Contre: 4
Daniel Garrigue, Noël Mamère, Anny Poursinoff et François de Rugy.
Il serait intéressant de contacter les 35 députés UMP, 44 du groupe PS, 13 du Nouveau Centre, 4 du Groupe Gauche Démocrate et Républicaine et les 5 députés "non inscrits" qui n'ont pas pris part au vote pour savoir ce pour quoi ils n'avaient pas (pu?) voter.
En tout état de cause, le Conseil constitutionnel a certes décidé de censurer la possibilité de faire du fichier des "gens honnêtes" un fichier policier, mais le fichage "administratif" des empreintes digitales, photographies numérisées, et de l'état civil de ceux qui se doteront d'une carte d'identité électronique a, lui, été validé.
Alors même qu'il ne permettra pas franchement de lutter contre l'usurpation d'identité... ce pour quoi cette proposition de loi avait pourtant été adoptée. Le problème est donc loin d'être réglé, la question restant de savoir à quoi servirait cette carte d'identité électronique, censée lutter contre l'usurpation d'identité, dès lors que l'on ne pourra pas vérifier l'identité de son porteur dans le fichier... et alors même qu'on a découvert que 10% des passeports biométriques, utilisant les mêmes technologies, seraient des faux.
Voir aussi :
Une histoire du fichage en France
Le « vrai » visage des « gens honnêtes »
Les RG l’ont rêvé, Facebook l’a fait… #oupas
De Kafka à Minority Report – Ma décennie Sarkozy S2E4
Les commissaires politiques de la CNIL – Ma décennie Sarkozy S2E3
Ma décennie Sarkozy S2E2 – du fichier Edvige aux fichiers Edwige²
Focus sur Richard Vantielcke avec cette série de photographies prises de nuit dans la capitale française appelée « Urban Oasis ». L’artiste parisien rend hommage aux petits commerçants ouverts la nuit alors que les autres enseignes sont fermées. De beaux clichés à découvrir dans une série d’images.
Le plus grand réseau social vaut 104 milliards de dollars en bourse!
Avec ses 900 millions de membres, Facebook vient de truster la 2e place de la plus importante introduction en bourse de tous les temps (1er société High Tech) et aussi la vente la plus rapide du monde puisque l’ensemble des 421 millions d’actions (38 dollars) ont été vendu en quelques minutes (soit 16 milliards d’euros levés).
Seul Visa fait mieux (avec 18 milliards levé ) alors que l’autre grosse société High Tech nommé Google avait levé « seulement » 1,9 milliards en 2004.
Comme vous le savez, le véritable enjeu pour eux commence aujourd’hui, valorisé l’efficacité de la publicité (alors que le constructeur General Motors vient d’annoncer la suspension des dépenses de 40 millions de dollars sur Facebook.
La question se pose aussi en terme d’utilisation : Timeline n’est toujours optimisé et surtout les statuts publicitaires viennent parasiter les statuts d’amis. Facebook pourrait d’ailleurs proposer une version payante. Il faudra payer 2 dollars par mois pour que vos statuts soient mise en avant.
Serez vous prêt à payer ?
Lorsque Facebook met à jour sa politique de confidentialité, le but affiché est souvent la clarification des règles, pour que les membres s’y retrouvent. Le réseau social souhaite se donner une image d’entreprise « transparente », malgré le fait qu’elle vive grâce aux données des utilisateurs. Récemment, Google a également modifié ses règles de confidentialité. Derrière la bonne foi affichée, la CNIL avait pointé du doigt les dangers inhérents à ces changements. Facebook semble ici copier son concurrent, en explicitant davantage certaines règles… au détriment de l’utilisateur ?
Facebook a donc procédé à trois éclaircissements de sa politique d’utilisation des données, afin de répondre à l’agence irlandaise en charge de la protection des données.
De la publicité ciblée, même en dehors de Facebook
Désormais, Facebook peut utiliser les données des utilisateurs pour personnaliser la publicité affichée… et ce, même lorsqu’ils ne se trouvent pas sur le site de Facebook. C’est une façon comme une autre de concurrencer un peu plus Google, sur le terrain des publicités. Le réseau social précise bien qu’il ne délivre aucune donnée aux sites concernés, il se contente de diffuser de la publicité ciblée suivant le profil des visiteurs dont il connaît l’identité.
Vos amis, porte de sortie de vos données privées
Le réseau social explique également que lorsqu’une application a accès à vos contacts, celle-ci peut récolter les données publiques de tous vos amis. Il s’agit là d’une raison de plus de privatiser vos publications et vos informations sur Facebook. Vis-à-vis de la confidentialité des données, le réseau social donne un autre exemple : si vous partagez vos playlists ou vos likes avec vos amis uniquement, ceux-ci peuvent décider de partager ces informations avec une application. Dans ce cas, l’application pourra utiliser ces informations vous concernant, sans vous demander d’autorisation.
Les données fournies, conservées à vie ?
Facebook a également clarifié la façon dont les données des utilisateurs sont utilisées par les applications. Si celles-ci doivent demander une autorisation aux membres avant de récolter et d’utiliser leurs données privées, chaque utilisateur peut révoquer ce droit via les paramètres de confidentialité. Seulement, nous apprenons que cette suppression des droits de collecte n’oblige pas les applications à supprimer les données des utilisateurs sur leurs serveurs. Une fois les données récupérées par les sites tiers, ceux-ci peuvent donc continuer de les utiliser, malgré la révocation des droits par l’utilisateur. La prochaine fois, il faudra peut-être réfléchir davantage avant d’offrir ses données. Facebook précise également que si vous souhaitez que ces données soient supprimées, il n’est pas un intermédiaire : vous devrez contacter l’entreprise en question directement, sans garantie de suppression.
Au sein de la page qui résume l’ensemble de sa politique d’utilisation des données, Facebook précise également le rôle des cookies, et ajoute un certain nombre d’exemples pour illustrer ses règles. Si le réseau social joue la carte de la transparence, le nombre de portes de sortie potentielles des données va en grandissant : il devient de plus en plus difficile de retenir ses informations, même en réglant strictement les paramètres de confidentialité sur Facebook.
Depuis maintenant cinq ans, pratiquement n'importe quel appareil photo numérique compact grand public sait analyser une scène et y détecter...