Liste de partage de Grorico


On voit tous les jours ou presque des billets vous aidant à devenir une superstar de Twitter, d'acquérir des milliards de followers ciblés en quelques clics et de générer du business vous permettant de passer les 15 prochaines années à vous dorer la pilule sous le soleil de Martinique. Et ce ne sont que des exemples, la littérature sur le sujet est aussi dense que malvenue. Vous souhaitez devenir un Twitter Guru, vous ne savez pas comment faire et vous désirez le découvrir ? Le mieux reste de suivre les conseils d'Andy Beal. Le rédacteur de Marketing Pilgrim a résumé en 6 tweets les différents types de publication qui vous permettront de devenir l'idole des jeunes. A prendre au deuxième degré, bien sûr. Alors, vous reconnaissez du monde ?
Voici la traduction pour les moins bilingues d'entre vous :
- Ce tweet contient le #hashtag d'un évènement auquel vous souhaiteriez être invité. Cela me permet de montrer à quel point je suis important
- Je vous annonce que je viens d'atterrir à un aéroport, comme cela vous allez penser que je suis cool car je voyage beaucoup. Vous allez m'envier.
- Je mets un lien vers un article que vous auriez pu trouver vous-même, mais vous penserez que je suis dans la confidence parce que je l'ai partagé avec vous.
- Voici une perle de sagesse que vous connaissez déjà, mais vous penserez que je suis un génie et vous m'incluerez dans votre #ff grâce à cela !
- Je vous pose une question vague dont la réponse ne m'intéresse pas vraiment, juste pour démontrer que je dialogue avec ma communauté.
- "Cette citation vide de sens vous inspire sans véritable raison, mais vous la trouverez courageuse et vous la RT juste pour avoir l'air cool".
Par Andy Beal

Pour qui a vu la saga Terminator, Skynet évoque ce réseau d’ordinateurs qui, une fois devenu plus malin que les humains, décide de déclarer la guerre à notre espèce. Depuis quelques années, des logiciels informatiques, plus précisément des algorithmes extrêmement complexes, ont peu à peu remplacé les traders. Aujourd’hui, selon les dernières études, quelques 73% des transactions aux États-Unis, sont réalisées par des machines à la vitesse de la lumière. C’est le High-Frequency Trading…
Le monde de la finance est particulièrement inventif. Surtout lorsqu’il s’agit de créer les conditions d’une crise financière globale. Il y a eu la crise de l’immobilier, celle d’Internet, des “Subprimes”. Il y aura probablement celle du High Frequency Trading (HFT).
Développée dans une relative discrétion, cette technique permet de gagner sans prendre de risques. On embauche des mathématiciens, des astrophysiciens, des statisticiens –paradoxalement peu de traders ou de financiers- et on leur demande de réaliser des algorithmes d’acheter et vendre en quelques microsecondes (une microseconde = un millionième de seconde).
« On achète et on vend à une vitesse telle que l’on peut générer quasiment à coup sûr des petits bénéfices sur chaque transaction. Et comme c’est récurrent, mis bout à bout, ça fait des millions et des millions. Le premier qui commet une erreur sur un marché est immédiatement sanctionné car ces programmes informatiques réagissent bien plus vite que des hommes », explique un banquier. Un autre raconte :
La seule fois où ça n’a rien rapporté, c’est le jour où les types ont oublié de lancer les programmes. On en rigole encore
Exemple simple : la même valeur peut être cotée sur deux marchés (Paris et New York par exemple), mais le cours peut être très légèrement différent pendant quelques microsecondes. Les algorithmes repèrent ces différences, achètent au prix bas et revendent au prix haut en une fraction de seconde.
Pour certains, la bonne santé des banques pour ce qui est de leur activité de marché serait imputable au développement du HFT. Les banques empruntent à un taux proche de zéro, revendent à un peu moins de 4%. De l’argent gratuit qui peut être réinvesti sur les marchés, via la HFT. Jusqu’au moment où le HFT part en vrille… C’est d’ailleurs ce qui s’est passé le 6 mai dernier à New York, lors d’un épisode depuis surnommé « Flash Crash ». L’indice global avait alors perdu 9% en séance, avant de se refaire. Le tout, sans aucune raison évidente. Sauf à considérer que les algorithmes ont été arrêtés et que le marché s’est asséché.
On est très loin des marchés financiers qui soutiennent l’économie réelle. Selon Nanex, une petite société américaine de diffusion de flux de données boursière a analysé des années de données à la recherche d’incongruités liées au HFT. Elle a ainsi mis en évidence que certaines places boursières avaient fourni jusqu’à 5.000 cours pour un seul titre en une seconde. On cherchera longtemps le lien avec l’économie réelle.
Mieux, Nanex a mis en lumière la dernière arme des acteurs du HFT. Depuis des années, ils se livrent à une course aux armements visant à gagner des microsecondes sur les concurrents. Cela est passé par l’achat de machines plus performantes, plus rapides, par l’embauche à prix d’or de créateurs de scenarii ou d’algorithmes, par le raccourcissement des câbles. Cela a fini par la mise en place de centres serveurs en colocation au cœur des marchés financiers. Que faire pour aller plus vite que le voisin ? Simple, l’inonder de données pourries. Un déni de service au cœur de la finance. Un acteur va ainsi envoyer des milliers d’ordres d’achats qu’il annulera dans la microseconde. Les autres algorithmes seront obligés de traiter ces informations et seront ralentis… C’est le « quote stuffing ».
La SEC (autorité des marchés américaine) qui se penche sur ce sujet sans pour autant interdire le HFT a pondu un rapport comique sur le flash crash du 6 mai. On peut y lire ceci :
Le “high-frequency trading” peut générer plus de un million de transactions en un seul jour et représente maintenant plus de 50% du volume du marché des actions. De nombreuses entreprises génèrent plus de 90 ordres pour une seule transaction. Autrement dit : une entreprise qui effectue un million de transactions par jour peut soumettre plus de 90 millions d’ordres annulés.
En d’autres termes encore, le « quote stuffing » est prépondérant sur les marchés.
Bien entendu, les investisseurs individuels sont les escargots des marchés, ceux qui permettent en partie au HFT d’être aussi rentable. Tout est pour le mieux.
Cerise sur le gâteau, les algorithmes ne perçoivent pas de bonus en fin d’année…
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>> photos flickr CC Deutsch Bank AG ; artemuestra
Quand l'homme fait face à la machine... et ses limites. Edifiant.

Comme toutes les releases de Debian, celle-ci porte le nom d’un personnage de Toy Story. Cette fois, c’est au tour de Squeeze, l’extraterrestre, d’incarner la version 6.0.
Petite histoire du projet
Debian est une association à but non lucratif fondée par Ian Murdock, dont l’objectif était de développer une distribution libre qui se base sur Linux et sur GNU. Celle-ci, nommée Debian GNU/Linux, est apparue en 1993. C’est l’une des distributions GNU/Linux majeures, à la fois historiquement et par son nombre d’utilisateurs.

Tous ces bénévoles sont en accord avec des règles qui forment le contrat social Debian. Celui-ci certifie, entre autres, que le système d’exploitation ne dépend pas de composants non-libres, que les différents « dysfonctionnements » qui surviennent lors de l’utilisation de l'OS sont rendus publics et que les attentes des utilisateurs sont prioritaires.
Le système d’exploitation universel
Debian se veut « le système d’exploitation universel ». Pour cela, elle offre plusieurs libertés à ses utilisateurs.
La possibilité de choisir son architecture matérielle
Pas moins de 12 architectures différentes sont supportées : AMD64, IA-64 et Ix86, bien sûr, mais aussi SPARC, Power PC, Alpha, ARM, EABI ARM, HP PA-RISC, MIPS (big endian), MIPS (little endian) et IBM S/390. Moyennant quelques bidouillages, Debian peut même fonctionner sur un téléphone équipé d'Android (soit en le remplaçant, soit en ayant les deux simultanément).
La possibilité de choisir ce qui nous convient entre stabilité et logiciels « dernier cri »
En effet, Debian a plusieurs versions en cours simultanément :

- La oldstable, qui est la version stable précédente (elle s’appelle Lenny) et qui reste maintenue en moyenne une année après la sortie de la nouvelle stable.
- La stable (désormais Squeeze), qui est la version recommandée pour ceux qui souhaitent une stabilité à toute épreuve.
- La testing, qui deviendra stable dans environ deux ans, et qui offre un bon compromis entre la stable et la unstable. La nouvelle s’appelle Wheezy, comme le manchot dépressif de Toy Story.
- La unstable, qui est la version destinée à ceux qui veulent un système très à jour et qui ne craignent pas un petit dysfonctionnement de temps en temps. Elle garde constamment le nom de Sid, qui est le nom de l’enfant qui casse ses jouets dans Toy Story, mais aussi l’acronyme de still in development (encore en développement).
- La experimental : c’est une pseudo-version, extrêmement à jour, qui n’est pas utilisable en elle-même. Ce que fait l’utilisateur (seulement celui qui veut la toute dernière version dans les dépôts, pas l’utilisateur moyen), c’est qu’il utilise la unstable, et qu’il prend quelques logiciels à partir de la experimental, selon ses besoins.
Ubuntu, la distribution GNU/Linux utilisée dans le cours de M@teo21, est quant à elle basée sur la version unstable de Debian. C’est pourquoi les logiciels des versions stables d’Ubuntu sont plus récents que ceux des stables de Debian (mais la unstable reste plus à jour qu’Ubuntu).
Les versions stables de Debian portent bien leur nom : elles ne plantent presque jamais et ne comportent presque pas de bugs. C’est pourquoi on ne connaît jamais à l’avance la date de sortie d’une stable : « elle est prête quand elle est prête ».
La possibilité de choisir un système 100 % libre
Un autre point fort de Debian est sa philosophie. En effet, par défaut, seuls sont activés les dépôts contenant exclusivement des logiciels libres. On peut étudier leur code source, le modifier et le redistribuer librement. Aucun logiciel « propriétaire » (ou « non libre »), n’est installé par défaut et aucun n’est indispensable au fonctionnement du système.
Même le noyau Linux, dans cette version 6.0, a été modifié et débarrassé de tout élément sous licence propriétaire. Il est donc maintenant facile d’avoir un système entièrement libre.
Mais, là encore, rien n’est imposé. Les utilisateurs qui le souhaitent peuvent retrouver un Linux classique (celui qu’utilisent la plupart des autres distributions) en installant le paquet firmware-linux-nonfree. Ils peuvent aussi choisir des logiciels propriétaires, clairement identifiés comme tels, en activant les dépôts contrib et non-free. Pour cette raison, la célèbre Free Software Foundation ne reconnaît pas Debian comme étant une distribution 100 % libre.
La possibilité de choisir son noyau
C’est l’une des grandes nouveautés de la version Squeeze. Debian n’utilisait jusqu’à maintenant que le noyau Linux. Le projet Debian GNU/kFreeBSD propose une distribution avec un noyau autre que Linux : celui de FreeBSD.
On remarquera qu’il s’agit du noyau de FreeBSD, et non de FreeBSD lui-même, d’où le « k » (comme kernel). L’espace utilisateur, lui, reste GNU, ce qui a permis de transposer facilement la quasi-totalité des paquets de la version GNU/Linux.
L’intérêt principal de ce projet est d’allier les avantages d’une distribution célèbre et stable comme Debian, avec un noyau très robuste, qui supporte entre autres les prisons FreeBSD, le pare-feu Packet Filter d’OpenBSD, le système de fichiers ZFS d’OpenSolaris et les pilotes NDIS de Microsoft. Enfin, certains matériels sont supportés par kFreeBSD et pas par Linux (l’inverse arrive aussi).
Autre noyau disponible : le Hurd.
Hurd est la « pièce manquante » à l’achèvement du projet GNU, qui veut devenir un système d’exploitation libre complet.
- Pour ne plus dépendre d’un autre projet (le noyau Linux).
- Parce que Linux comporte, comme on l’a dit, plusieurs modules sous licence privatrice. Le Hurd, lui, est conçu pour être 100 % libre ; ça peut paraître infime mais, dans l’esprit des libristes, c’est une véritable différence.
- Hurd est un noyau de type micro-noyau (comme Minix ou celui de Mac OS X), par opposition aux noyaux monolithiques (comme Linux ou celui de FreeBSD).
Par contre, comme les modules doivent communiquer entre eux, les micro-noyaux sont un peu plus lents que les noyaux monolithiques. Mais cette différence n’est pas vraiment visible au niveau d’un PC commun et récent.
Nouveaux paquets
Cette nouvelle version propose plus de logiciels que la précédente, Lenny. La distribution ajoute plus de 10 352 nouveaux paquets pour un total de plus de 29 050.

Certains paquets ont aussi été supprimés pour diverses raisons, par exemple l’absence de mainteneur, ou encore, plus simplement, parce que le logiciel est devenu inutile.
Le noyau Linux passe à la version 2.6.32 (alors que Lenny utilisait le 2.6.26). Celle-ci apporte un bien meilleur support matériel, ainsi que la gestion du système de fichiers ext4.
On remarquera que, contrairement aux versions d’Ubuntu, il y a peu de changements majeurs directement visibles par l’utilisateur. En effet, Ubuntu se veut un système très facilement utilisable par l’utilisateur lambda. C’est pourquoi ses développeurs mettent l’accent sur l’interface et répercutent les mises à jour de Debian pour le reste. Quelques efforts ont tout de même été faits dans ce sens : le programme d’installation graphique est plus automatisé et propose de l’aide à chaque étape, et une logithèque inspirée de celle d’Ubuntu apparaît en complément de Synaptic.

Les rétroportages

Les Debian pure blends
Les blends actuels sont Debian junior (pour les enfants), Debian Med (pour les professionnels de la santé), Debian Science (pour les scientifiques), Debian Edu, aussi appelé Skolelinux (pour les établissements scolaires), ou encore Br Desktop (pour les utilisateurs brésiliens).
Liens
Sources
Newsletter Debian informant de la sortie
Newsletter Debian concernant la constantly usable testing
Notes de publication (par architecture)
Richard Stallman et la révolution du logiciel libre. Une biographie autorisée
DebianEdu
Aller plus loin
Site officiel de Debian
Informations sur la version Squeeze
Le projet Debian GNU/Linux présenté par Xavier Oswald aux RMLL 2010 (audio)
En savoir plus sur Debian Med
SkoleLinux présenté par Xavier Oswald aux RMLL 2010 (audio)
Les versions de Debian
Détails sur les architectures micro-noyaux/monolithiques
Arborescence des systèmes UNIX